Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Pétrole sur des plages du sud-est de la France : les autorités locales déposent plainte

Des agents de la protection civile nettoyant la plage de Pampelonne, près de Ramatuelle, dans le sud-est de la France. REUTERS/Jean-Paul Pelissier

Le maire de la ville de Ramatuelle (sud-est) a annoncé avoir déposé plainte pour la pollution de la célèbre plage de Pampelonne, dans le Golfe de Saint-Tropez, par des boulettes d'hydrocarbure déversées dans la mer après la collision de deux navires.

"J'ai déposé plainte ce matin auprès de la gendarmerie pour pollution et dégradation du littoral de la presqu'île de Saint-Tropez et en particulier Ramatuelle, la plage de Pampelonne", a déclaré Roland Bruno, maire de Ramatuelle, lors d'une rencontre avec la presse pour le début des opérations de nettoyage qui devraient durer une quinzaine de jours.

"Nous avons fait des constats d'huissier et nous tenons une comptabilité précise des dépenses engagées, l'objectif étant que ce soit in fine facturé par celui qui sera reconnu coupable de cette pollution", a précisé Jean-Luc Videlaine, préfet du Var (sud-est). "Par rapport (aux marées noires qui ont touché les) littoraux de la Manche ou l'Atlantique, on n'est pas dans la même catégorie", a-t-il relativisé, sans minimiser le "traumatisme". M. Videlaine a exprimé sa conviction que la pollution provenait de la collision de deux bateaux près de l'île française de Corse: "C'est l'analyse qui donnera la signature du produit", a-t-il dit.

Le 7 octobre, la collision d'un navire tunisien et d'un porte-conteneurs chypriote, alors au mouillage à environ 28 km au nord-ouest de la Corse, avait provoqué une brèche dans la coque du porte-conteneurs et une pollution au fuel. "Il faut que l'enquête nous démontre que tout a été fait du côté de la Corse", a de son côté déclaré le président du conseil départemental du Var, Marc Giraud. Le département, dont 7 communes et 17 plages sont touchées, s'est associé à la plainte de Ramatuelle.

A Pampelonne, où en haute saison, le sable disparaît sous une nuée de vacanciers, une barrière barrait jeudi matin l'accès à la mer. La plage est souillée par des plaques noires dont la forme et la taille évoquent des bouses de vache.

Des enquêtrices de la gendarmerie, spécialisées en investigation criminelle, en masque, bottes et combinaisons, prélevaient des échantillons dans des bocaux.

Une centaine de personnes, agents du département, de la protection civile, pompiers et bénévoles des comités communaux pour les feux de forêts, étaient à pied d'oeuvre sur la plage de Pampelonne, équipées de bottes, combinaisons, fourches et pelles, et une quarantaine d'autres dans les villes de Sainte-Maxime et Saint-Tropez (sud-est).

Le préfet prévoit "au moins une quinzaine de jours" pour faire le plus gros du nettoyage. "On ne peut pas exclure l'arrivée de nouvelles boulettes", a-t-il dit, confirmant l'arrivée "inquiétante" de boulettes sur trois plages au nord de Porquerolles.

En ce début d'automne ensoleillé en France où la région continue d'attirer des touristes, l'enjeu est plus écologique qu'économique. "Bien sûr, il y a des enjeux économiques, mais si c'était le 14 juillet ce serait bien pire", observe M. Videlaine: "L'idée que la réputation planétaire de Saint-Tropez soit entamée par cet épisode, je n'y crois pas", a-t-il estimé.

Le maire de la ville de Ramatuelle (sud-est) a annoncé avoir déposé plainte pour la pollution de la célèbre plage de Pampelonne, dans le Golfe de Saint-Tropez, par des boulettes d'hydrocarbure déversées dans la mer après la collision de deux navires. "J'ai déposé plainte ce matin auprès de la gendarmerie pour pollution et dégradation du littoral de la presqu'île de Saint-Tropez...