Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Lycées français à l'étranger : le doublement des élèves pourra se faire avec le privé

Le doublement du nombre d'élèves dans les lycées français à l'étranger pourra se faire avec l'aide d'acteurs privés, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat français Jean-Baptiste Lemoyne, en charge de la Francophonie. Un rapport du Sénat a jugé cet objectif "pas réaliste" à budget constant.

Dans son discours sur la Francophonie du 20 mars, le président Emmanuel Macron avait annoncé son intention de "doubler le nombre d'élèves accueillis" dans les quelque 500 lycées français à l'étranger, d'ici à 2030. Ce réseau unique au monde enseigne actuellement à 350.000 élèves, dont deux tiers d'étrangers, dans 137 pays. Ce plan de développement sera présenté "d'ici à la fin de l'année", a indiqué le gouvernement à l'issue du Conseil des ministres de mercredi. Interrogé sur le budget alloué à cet effort, M. Lemoyne a répondu que le plan en était encore "dans sa phase de réflexion".

Le doublement n'est "pas réaliste dans l'état actuel des choses", avait estimé la Commission des finances du Sénat dans un rapport publié fin août, qui pointait du doigt la baisse de plus de 8% des subventions à l'Agence pour l'enseignement français à l'étranger (AEFE), qui coordonne ces lycées, ce qui se traduit par la suppression d'au moins 340 postes d'enseignants au cours des deux prochaines années.

"On peut faire différemment. Il s'agit d'être créatif", a indiqué M. Lemoyne, secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Europe et des Affaires étrangères. Dans un entretien à l'AFP, il a proposé "d'accompagner un certain nombre d'acteurs privés voulant lancer des enseignements en français ou qui voudraient investir dans des écoles en français". M. Lemoyne a rappelé que le budget de l'AEFE a été "sanctuarisé" pour 2018 et 2019.

Le développement des lycées français fait partie de mesures visant à répondre à "la demande d'éducation française et en français, que nous rencontrons à travers le monde", selon le gouvernement. Cela inclut notamment l'attribution de "moyens pédagogiques nouveaux pour donner une nouvelle impulsion à l'enseignement bilingue francophone", ainsi que la création de la plateforme FRED (France Education) qui agrègera les contenus pédagogiques de près de 800 acteurs français du numérique éducatif, et qui sera lancée en mars 2019.

Le gouvernement a par ailleurs confirmé le "rapprochement, dans le respect de leur autonomie" de l'Institut français, chargé de promouvoir la culture française à l'étranger, et de la Fondation Alliance française, forte d'un réseau de 822 centres culturels et d'enseignement dans 133 pays. La Fondation avait été plongée dans une crise profonde en janvier à la suite de la démission d'un tiers de ses administrateurs dénonçant une situation financière incompatible avec les missions de l'institution.

Le doublement du nombre d'élèves dans les lycées français à l'étranger pourra se faire avec l'aide d'acteurs privés, a indiqué mercredi le secrétaire d'Etat français Jean-Baptiste Lemoyne, en charge de la Francophonie. Un rapport du Sénat a jugé cet objectif "pas réaliste" à budget constant. Dans son discours sur la Francophonie du 20 mars, le président Emmanuel Macron avait...