Les jihadistes de la province d'Idleb ne montrent aucun signe de retrait d'une future zone tampon démilitarisée dans le nord-ouest syrien, à la veille d'une échéance clé censée sceller leur départ, ont indiqué dimanche une ONG et un correspondant de l'AFP.
Le 17 septembre, la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée du président Bachar el-Assad, ont conclu un accord pour éviter un assaut du régime de Bachar al-Assad contre Idleb, dernier grand fief insurgé et jihadiste en Syrie.
L'accord prévoyait le retrait avant le 10 octobre par les insurgés et les jihadistes des armes lourdes des secteurs qui feront partie d'une future "zone démilitarisée" dans la province. Cette première échéance a été respectée.
La deuxième porte sur le départ d'ici lundi 15 octobre de tous les jihadistes de la future zone tampon.
"Nous n'avons observé aucun retrait des combattants jihadistes des secteurs censés faire partie de la zone tampon", a affirmé l'Observatoire syrien des droits de l'Homme (OSDH).
Un correspondant de l'AFP à Idleb a également indiqué qu'aucun des groupes extrémistes n'avait procédé à un mouvement de ses troupes ces derniers jours. Moins de la moitié de la province d'Idleb est aux mains du Front national de libération (FNL), une coalition de rebelles pro-Ankara.
L'organisation Hayat Tahrir al-Cham (HTS), dominée par l'ex-branche syrienne d'el-Qaëda, contrôle avec d'autres groupes jihadistes 60% de la province.
HTS ainsi que le Parti islamique du Turkestan (TIP) et Houras al-Din contrôlent, en parallèle, plus des deux tiers de la future zone tampon, en forme de fer à cheval, prévue aux limites de la province d'Idleb et dans des secteurs voisins des provinces d'Alep, Hama et Lattaquié.
HTS n'a pas réagi à l'accord russo-turc, Houras al-Din l'a publiquement rejeté, avant de procéder au retrait de ses armes lourdes.
Selon des experts, la deuxième échéance de l'accord russo-turc est la plus difficile à respecter.
Dans un récent rapport du centre de réflexion Omran basé en Turquie, le spécialiste de la Syrie Nawar Oliver qualifie le choix de HTS de se conformer à l'accord comme l'ultime "test".
"Si HTS fait capoter l'accord, cela peut conduire à l'un des deux scénarios: soit la Turquie et le FNL lancent une offensive militaire contre HTS, soit la Russie saisit l'occasion avec le soutien du régime et ses alliés pour entrer à Idleb", dit-il.
Les jihadistes de la province d'Idleb ne montrent aucun signe de retrait d'une future zone tampon démilitarisée dans le nord-ouest syrien, à la veille d'une échéance clé censée sceller leur départ, ont indiqué dimanche une ONG et un correspondant de l'AFP.Le 17 septembre, la Turquie, soutien des rebelles, et la Russie, alliée du président Bachar el-Assad, ont conclu un accord pour...
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