Grèce : mort de trois migrantes près de la frontière avec la Turquie

Trois corps de femmes ont été découverts mercredi par la police dans la zone tampon du fleuve Evros, qui marque la frontière terrestre entre la Grèce et la Turquie et sert de passage pour des migrants et réfugiés. Un médecin légiste devait vérifier la cause de leur mort tandis que les autorités enquêtaient sur l'éventualité d'un acte criminel, a-t-on appris de source policière grecque.

Le nombre des migrants ayant franchi en 2018 cette frontière terrestre a considérablement augmenté par rapport à l'année précédente, selon les gardes-frontières, qui ont récemment réclamé plus d'effectifs pour faire face à cette reprise. Selon les chiffres de la police, pendant le premier semestre de cette année 8.407 migrants et réfugiés ont été arrêtés près de cette frontière contre 1.611 pour la même période l'année précédente. Pour toute l'année 2017, ce nombre a atteint 5.600 contre 3.700 en 2016.

"Les deux derniers mois, il y a eu une forte augmentation, les contrôles sont difficiles, au moins cinq passeurs sont arrêtés par jour", a récemment indiqué Chryssovalantis Yalamas, rersponsable des gardes-frontières du département d'Evros, cité par des médias locaux. "Nous ne disposons pas des moyens adéquats pour répondre à cette reprise", a-t-il déploré.

Outre la frontière terrestre, ce sont les îles de la mer Égée situées dans le nord-est de la Grèce et en face des côtes occidentales turques, qui ont également connu une reprise du flux migratoire cette année : 13.800 au premier semestre 2018 contre 9.518 pour la même période l'année dernière.