Près de 80 rebelles ont été tués ces dernières 48 heures dans des raids de la coalition sous commandement saoudien contre la province de Hodeida au Yémen, pays ravagé par la guerre, selon des sources militaires et médicales. Les frappes, qui ont visé des positions des rebelles houthis dans cette région de l'ouest du pays bordant la mer Rouge, ont également coûté la vie à sept civils, ont ajouté les mêmes sources.
En mars 2015, l'Arabie saoudite, voisine du Yémen, a pris la tête d'une coalition militaire de plusieurs pays pour aider le pouvoir du président Abd Rabbo Mansour Hadi à stopper la progression des houthis qui s'étaient emparés de vastes régions du pays dont la capitale Sanaa.
La coalition, dont l'aviation est un atout crucial dans ce conflit, a réussi à déloger les rebelles de plusieurs régions du sud du pays mais ces derniers contrôlent toujours Sanaa et d'autres pans du territoire. Plusieurs sessions de négociations entre les belligérants n'ont pas abouti.
Le 18 septembre dernier, après la non-tenue de pourparlers annoncés par l'ONU à Genève, la coalition a annoncé la reprise d'une offensive -suspendue en juin- pour reprendre aux rebelles Hodeida, chef-lieu de la province du même nom et principal point d'entrée des importations et de l'aide internationale.
Mais depuis, l'intensité des combats dans les environs de ce chef-lieu a baissé et la coalition ne mène que des raids sur les limites de la ville et dans d'autres régions de la province.
Ces dernières 48 heures, les raids ont visé dans la province deux fermes, deux camps d'entraînement des rebelles et une position proche du port de Hodeida, selon les sources militaires au sein des forces loyalistes.
Des secouristes et des sources médicales ont confirmé le bilan de 79 rebelles tués dans les frappes et dont les corps ont été transportés dans cinq hôpitaux de la province.
La guerre au Yémen, pays pauvre de la péninsule arabique, a fait quelque 10.000 morts, en majorité des civils et provoqué la pire crise humanitaire au monde, selon l'ONU.
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