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Bahreïn: le principal mouvement d'opposition appelle au boycott du scrutin

Le mouvement d'opposition chiite Al-Wefaq, dissous par les autorités de Bahreïn, a appelé mardi au boycott des élections législatives prévues le 24 novembre dans ce petit royaume du Golfe.

Al-Wefaq, dont le leader Cheikh Ali Salmane est emprisonné, était le principal mouvement d'opposition avant que la Cour de cassation ne valide sa dissolution, ainsi que la saisie de ses biens en 2017.

"Nous appelons toute notre population issue de différentes classes et affiliations à adopter une position nationale de boycott et à refuser de participer aux élections", a déclaré le mouvement dans un communiqué diffusée lors d'une conférence de presse à Londres.

Une participation équivaudrait à "nous soumettre à davantage de marginalisation, à la corruption (...) qui augmentent", a-t-il ajouté en soulignant que diverses expériences avaient montré depuis 2011 que le pouvoir à Bahreïn "rejette le principe d'un dialogue sérieux".

Le roi de Bahreïn a fixé au 24 novembre la date pour le renouvellement du Parlement mais, dès juin, les autorités avaient interdit aux dirigeants et membres des mouvements dissous de s'y présenter.

Outre Al-Wefaq, la Cour de cassation a validé en 2017 la dissolution de l'Action nationale démocratique (Waad), un mouvement d'opposition libéral.

Al-Wefaq avait boycotté les législatives de 2014 en dénonçant un scrutin fait pour "consolider le pouvoir autoritaire" de la dynastie sunnite des Al-Khalifa.

En mai 2011, Al-Wefaq avait retiré ses 18 députés du Parlement (40 sièges), pour protester contre "la répression" de ses partisans.

Trois mois plus tôt, le royaume de Bahreïn, siège de la Ve Flotte des Etats-Unis et proche allié de Washington et de Riyad, avait écrasé dans le sang un mouvement de contestation chiite qui réclamait des réformes dans la foulée du Printemps arabe.

Des centaines d'opposants ont été emprisonnés depuis et certains ont été déchus de leur nationalité.

Les autorités nient toute discrimination envers les chiites, affirmant être confrontées à des groupes violents bénéficiant de "la complicité de l'Iran" chiite.

Le mouvement d'opposition chiite Al-Wefaq, dissous par les autorités de Bahreïn, a appelé mardi au boycott des élections législatives prévues le 24 novembre dans ce petit royaume du Golfe. Al-Wefaq, dont le leader Cheikh Ali Salmane est emprisonné, était le principal mouvement d'opposition avant que la Cour de cassation ne valide sa dissolution, ainsi que la saisie de ses biens en...