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Lifestyle - L’aile ou la cuisse

Au Bistrot de Michel... comme à la maison

Calamars sauce meunière.

Voilà enfin un vrai bistrot de quartier. Un bistrot authentique où l’on peut manger une bonne nourriture, à bon prix, dans un cadre intime et convivial. Tous les soirs, Michel Madi, maître de céans, accueille ses clients comme il le ferait avec des amis, les conviant à un moment agréable.

Ça fait déjà quelques années qu’il est là, comme une valeur sûre. Car Au Bistrot de Michel continue de séduire sa clientèle avec des plats concoctés comme à la maison, des mets savoureux et un service chaleureux. C’est un lieu très simple, confortable et sans prétention aucune, situé en plein cœur d’Achrafieh, pouvant accueillir jusqu’à 40 personnes. Caché derrière le centre médical LAU, le restaurant est charmant et il est bon de se retrouver entre amis pour un verre de vin ou un repas, et s’abandonner à ses envies gourmandes. Michel est toujours là, veillant à ce que tout se passe bien, assisté par une dame très sympathique (qui, je crois, porte le prénom de Charlotte), chaleureuse, le sourire toujours aux lèvres. C’est cette petite touche personnelle qu’on aime, tout comme les fleurs au bar et le service. La première impression que l’on retient, après la gentillesse de Michel, c’est le panier de pain servi et qui est tout simplement délicieux. Cuit directement sur place (fourni par French Bakery), il est servi avec une petite portion d’olives concassées, mais pas de beurre. Sa fine croûte est un délice et sa pâte particulièrement légère. Chaud, croustillant, savoureux, une seconde portion est bienvenue pour la plonger dans les sauces des plats à venir. Malheureusement, aucune baguette de blé ou multicéréales n’est servie, ni aucune alternative plus saine que le pain blanc.


Le petit tableau vert
Avant de passer votre commande, jetez un coup d’œil au petit tableau où Michel affiche les plats spéciaux de la journée.

Quelles que soient les attentes de chacun, les salades et les hors-d’œuvre restent un choix sûr. La passion du chef Hussein Sleiman, de même que son dévouement pour son métier, se manifeste clairement dans les délicieux plats qu’il propose, même si la présentation laisse à désirer. Faute pardonnée, car il ne faut pas oublier que c’est un bistrot de quartier qui offre un repas valable, sans sophistication et à un prix abordable. Le carpaccio de bœuf est excellent, parfaitement mariné et servi avec des feuilles de roquette et des champignons grillés, ainsi que des tranches de parmesan et un filet d’huile de truffe. Le plat de calamars sauce meunière est également un must. Les calamars sont parfaitement poêlés et imbibés d’une sauce citronnée généreuse en câpres. Tout comme le plat baptisé un peu pompeusement « Entre terre et mer », qui est en fait tout simplement une salade de crabe frais servie au-dessus de dés de mangue. La combinaison parfaite du crabe frais, arrosé de sauce au citron, avec la douceur de la mangue est réussie. Et ce n’est pas tout, car deux lances d’asperge, parfaitement croquantes, ornent le crabe frais. Le mi-cuit de thon est très savoureux, mais il aurait fallu une autre sauce pour lui donner plus de punch. Jusqu’ici, tout va bien ! Tous les choix sont bons, même le vin, à des prix très raisonnables ; la plupart des bouteilles sont entre 30 et 40 dollars, comme dans tout bistrot typique. Le fromage de chèvre chaud est à conseiller, avec quelques tranches de pomme. Cependant, et comme dans la plupart des restaurants de la ville, le fromage n’est pas suffisamment grillé au four. Dommage, aussi, qu’il n’y ait pas de consistance dans la présentation des assiettes, comme dans les herbes pas toujours présentes.

En ce qui concerne les plats chauds, ne manquez surtout pas le foie de volaille au porto, le plat star du bistrot. Et même si, à plusieurs reprises, il nous a été servi trop salé, il avait cette superbe saveur poivrée et un goût qui donne envie d’encore plus. Pas une goutte de sauce n’échappera au pain ou aux frites. Le foie de poulet est doux et tendre juste comme il faut. Les pâtes aux fruits de mer sont également succulentes, avec leur sauce bien dosée et une cuisson al dente.

Quant au burger de Cedrik, il est servi dans un pain brioché. Michel se targue de servir un hamburger « sain », c’est-à-dire avec un morceau de viande totalement dépourvu de gras. Seulement voilà, éliminer toute matière grasse, c’est se priver de la saveur recherchée, ce qui est regrettable car ce plat aurait pu être l’un des meilleurs du menu, en particulier grâce au pain brioché qui remplace les petits pains habituels. Par contre, le confit de canard est une catastrophe. Ni la sauce ni le manque de croustillant du canard ne rendent justice à ce repas. Enfin, le steak frites tel qu’il est servi est savoureux, cuit exactement à la température que nous avions commandée. Sauf que ce n’était pas un steak mais tout simplement un filet de bœuf australien. De plus, la présentation des légumes grillés en accompagnement a besoin de plus d’attention.


Une catastrophe non annoncéeJ’aurais sincèrement préféré avoir arrêté mon repas à ce moment-là, car avec les desserts sont venues les déceptions ! Le moelleux au chocolat de Cedrik, dont tout le monde apparemment raffole, était complètement raté. Bien que généralement servi chaud, le nôtre était froid, et la glace à la vanille à côté n’était pas bonne. Nous nous attendions à une croûte croquante et un intérieur moelleux, car nous avions entendu dire qu’il s’agissait là de la spécialité du bistrot. De grandes attentes donc, rapidement déçues. La meringue de la pavlova était trop dure et le moelleux complètement absent de ce plat. Le dessert manquait de crème fouettée, et ce ne sont pas les quelques fraises, seuls fruits rouges proposés, qui pouvaient sauver la chose.

Dans l’ensemble, notre dîner était très satisfaisant (sauf pour les desserts), et pour un prix moyen de 35 $ à 40 $, le repas était correct, ce qui nous ferait sûrement revenir. Espérons qu’à notre prochaine visite, les prises électriques auront été dépoussiérées, ce qui semble avoir été négligé depuis un certain temps…

DATA

Son : niveau max = 97.3 dB, TWA = 58.6 dB

Qualité de l’air : 69/100 (moyen), COV 0.5ppm, humidité 60 %, température +22 °C

NOTES

Son : 3,5 / 5

Décoration : 4/5

Personnel : 4/5

Plats : 3,5 / 5

Propreté : 3/5

Avis : bon

Prix : raisonnable

En résumé…

On aime bien : la baguette, le carpaccio de bœuf, les calamars sauce meunière, le foie de volaille au porto, la salade de crabe frais.

On aime moins : le confit de canard, le moelleux au chocolat, la pavlova du Bistrot.

Le conseil : commandez plusieurs salades et hors-d’œuvre à partager pour que vous puissiez goûter à tout, car ils sont tous succulents. Ne manquez surtout pas le plat de foie de volaille au porto. Passez les desserts.

Au Bistrot de Michel, immeuble Nasr, Rue al-Zahar.


*Critique gastronomique

Il agit dans l’ombre, même si sa signature énigmatique lui donne des airs de gentlemen franco-anglais. Cordon Courtine sévit dans les restaurants de la capitale undercover pour y goûter le meilleur, et parfois le pire. Il revient, un samedi sur deux, pour vous donner ses impressions, toujours très objectives, sur tout ce qui fait la (bonne) réputation d’un restaurant, des saveurs aux odeurs, en passant par la décoration et la propreté des lieux. Bon appétit.

FB : www.facebook.com/CordonCourtine/

Insta : cordon.courtine

E-mail : cordoncourtine@gmail.com 


Voilà enfin un vrai bistrot de quartier. Un bistrot authentique où l’on peut manger une bonne nourriture, à bon prix, dans un cadre intime et convivial. Tous les soirs, Michel Madi, maître de céans, accueille ses clients comme il le ferait avec des amis, les conviant à un moment agréable. Ça fait déjà quelques années qu’il est là, comme une valeur sûre. Car Au Bistrot de Michel...
commentaires (2)

Sans vouloir porter ombrage au Chef Hussain Sleiman, c’est principalement le Chef ZIAD HABER qui officie au Bistrot de Michel, et c’est grace a son talent que Jacques Cagna a prete une attention particuliere a ce sympathique bistrot. Pardon Chef Ziad pour ma distraction impardonnable.

Cadige William

11 h 20, le 06 octobre 2018

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Commentaires (2)

  • Sans vouloir porter ombrage au Chef Hussain Sleiman, c’est principalement le Chef ZIAD HABER qui officie au Bistrot de Michel, et c’est grace a son talent que Jacques Cagna a prete une attention particuliere a ce sympathique bistrot. Pardon Chef Ziad pour ma distraction impardonnable.

    Cadige William

    11 h 20, le 06 octobre 2018

  • Enfin un Bistrot Parisien de quartier comme on les aime. Une cuisine saine, inventive et sans pretention, ou le client se sent effectivement a la maison entrain de deguster des plats savoureux. Le chef 2 fois etoile Michelin Jacques Cagna, qui lors de sa visite au Liban y a longuement dejeune le mois dernier, a propose a Michel le Patron ainsi qu’a son Chef cuisinier Hussain Sleiman de leur envoyer quelques unes de ses fameuses recettes hivernales que nous pourrons deguster a partir de Decembre parait il. J’avais la chance d’ y etre ce jour la. Le hasard fait bien les choses. Merci Cordon Courtine d ‘avoir spotte pour nous cette petite escale culinaire de quartier qui a seduit plus d ‘un.

    Cadige William

    10 h 05, le 06 octobre 2018

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