Le fondateur du site internet WikiLeaks, Julian Assange, reste à l'ambassade d'Equateur à Londres, où il est réfugié depuis 2012, bien qu'il ait renoncé à ce statut, a déclaré vendredi le ministre équatorien des Affaires étrangères José Valencia.
"Le statut de réfugié reste en vigueur" pour Julian Assange, a affirmé le chef de la diplomatie équatorienne dans des déclarations publiées vendredi par le quotidien El Universo.
Julian Assange "a la double nationalité, il n'a pas renoncé à sa nationalité australienne, l'Equateur lui a reconnu le statut de réfugié quand il était australien et la convention sur l'asile n'établit pas que le fait d'acquérir une autre nationalité mette fin à ce statut".
Selon une lettre signée de sa main en décembre et dont l'AFP a eu connaissance le 25 septembre, Julian Assange a renoncé à l'asile accordé par Quito.
Dans ce courrier, classé à "caractère réservé" et daté du 4 décembre 2017, Julian Assange renonçait à l'asile accordé dans le cadre d'une stratégie du gouvernement, qui n'a pas abouti et qui visait à le nommer ensuite diplomate équatorien en Grande-Bretagne, puis en Russie.
Le créateur de WikiLeaks avait renoncé à l'asile quelques jours avant que Quito lui octroie la nationalité équatorienne le 12 décembre, puis tente de le nommer diplomate afin qu'il puisse continuer à vivre dans l'ambassade de Londres, voire aller en mission à Moscou.
"L'Etat de manière souveraine accorde ou retire l'asile à une personne, l'octroi de l'asile ou son retrait ne dépendent pas de la sollicitude de quiconque. Il continue à être réfugié", a affirmé le ministre équatorien. "Si une personne décline le statut de réfugié, cela a des implications concrètes seulement si l'Etat accepte ou non à la demande".
Julian Assange s'est réfugié dans la représentation diplomatique équatorienne il y a six ans pour, initialement, éviter d'être extradé en Suède où il était accusé de viol, procédure qui a été classée.
Aujourd'hui, il craint de sortir de l'ambassade et d'être arrêté, puis extradé vers les Etats-Unis pour avoir diffuser via WikiLeaks des milliers de documents confidentiels de la diplomatie américaine.
La justice britannique a maintenu un mandat d'arrêt à son encontre pour non respect de sa liberté sous caution pendant la procédure suédoise.
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