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Un Libyen relance à Paris une plainte pour torture contre le maréchal Haftar

 Un Libyen dont la famille a été décimée lors du siège de Benghazi, qui avait déjà porté plainte en avril en France contre l'homme fort de l'est de la Libye, Khalifa Haftar, a annoncé mercredi s'être porté partie civile pour obtenir la désignation d'un juge d'instruction.

Ali Hamza, un citoyen libyen et canadien résidant au Canada, a déposé mercredi à Paris une plainte avec constitution de partie civile pour "torture" et "actes de terrorisme" visant le maréchal Haftar, chef de l'autoproclamée Armée nationale libyenne (ANL), a-t-il indiqué avec son avocate lors d'une conférence de presse à Paris. Cette procédure est possible en vertu de la "compétence universelle" que la France a attribué à ses juridictions pour les crimes les plus graves.

M. Hamza avait déposé une première plainte simple fin avril auprès du parquet de Paris, profitant d'une possibilité juridique ouverte par le passage du chef de guerre sur le sol français, où il avait été hospitalisé. Il réclamait à la France d'enquêter sur les exactions qu'auraient commises les forces de l'ANL en 2016 et jusqu'en mars 2017 pendant le siège de Benghazi, où ont été tués sa mère et quatre de ses frères et soeurs.

L'été dernier, le maréchal Haftar avait repris la ville aux mains des jihadistes après trois ans de combats meurtriers. Or, le parquet depuis "n'a pas avancé, ne nous a pas éclairé", a expliqué lors de la conférence de presse Me Rachel Lindon. "Il semble aujourd'hui urgent d'enquêter", a ajouté l'avocate du plaignant, pour justifier cette nouvelle démarche qui vise à obtenir l'ouverture d'une information judiciaire confiée à un juge d'instruction. Elle espère que cette plainte sera jointe à une autre procédure déjà aux mains d'un magistrat du pôle "crimes contre l'humanité" du tribunal de Paris.

Cette autre plainte avec constitution de partie civile a été déposée le 18 avril par un Libyen qui dit avoir été torturé pendant trois semaines à l'automne 2014 par des milices du maréchal. "Nous ne pouvons travailler, main dans la main, avec ce type de criminel, et la France semble le faire", a déclaré Me Lindon, évoquant des accords financiers et militaires.

Depuis la chute du régime de Mouammar Kadhafi en 2011, deux autorités se disputent le pouvoir en Libye: d'un côté le gouvernement d'union nationale (GNA) reconnu par la communauté internationale et basé à Tripoli et, de l'autre, une autorité exerçant son pouvoir dans l'est du pays avec le soutien du maréchal Haftar.

 Un Libyen dont la famille a été décimée lors du siège de Benghazi, qui avait déjà porté plainte en avril en France contre l'homme fort de l'est de la Libye, Khalifa Haftar, a annoncé mercredi s'être porté partie civile pour obtenir la désignation d'un juge d'instruction.Ali Hamza, un citoyen libyen et canadien résidant au Canada, a déposé mercredi à Paris une plainte avec...