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USA: le juge Kavanaugh visé par de nouvelles accusations d'abus sexuels


Le juge Brett Kavanaugh devant son domicile à Chevy chase dans le Maryland, le 26 septembre 2018. Photo AFP/Mark Wilson/Getty Images

Une troisième femme est sortie de l'anonymat mercredi pour accuser le candidat de Donald Trump à la Cour suprême d'avoir, dans sa jeunesse, eu des comportements sexuels agressifs, portant une lourde attaque à la veille de l'audition sous serment du juge et de la première accusatrice.

Dans une déclaration sur l'honneur rendue publique par son avocat, Julie Swetnick accuse Brett Kavanaugh, 53 ans, d'avoir fait partie au début des années 80 d'un groupe de garçons qui tentaient de faire boire ou droguer des filles en vue d'abuser d'elles. La fonctionnaire affirme également avoir été elle-même victime d'un viol collectif lors d'une fête où Brett Kavanaugh était "présent" vers 1982.

Elle devient ainsi la troisième femme à porter de graves accusations à caractère sexuel contre le magistrat conservateur, qui a immédiatement dénoncé une attaque venue de "la quatrième dimension". "Je ne la connais pas et cela n'a jamais eu lieu", a-t-il assuré dans un communiqué.

Le juge a affirmé à plusieurs reprises avoir toujours traité les femmes avec respect. "Ces derniers jours (...) il y a eu une frénésie à sortir des choses, n'importe quoi, peu importe qu'elles soient tirées par les cheveux ou odieuses pour bloquer ma confirmation", a-t-il prévu de dire lors de cette audition. Ce sont "des accusations calomnieuses de dernière minute".

Pas convaincus, les démocrates ont immédiatement demandé la suspension du processus de confirmation du juge, exigeant une enquête du FBI sur l'ensemble des accusations. Le chef des sénateurs démocrates, Chuck Schumer, a même demandé que le magistrat retire sa candidature.


Viols collectifs
Julie Swetnick explique dans sa déclaration avoir participé à une dizaine de fêtes dans la région de Washington entre 1981 et 1983 où se trouvaient aussi Brett Kavanaugh et un de ses camarades, Mark Judge, déjà cité par la première accusatrice. "A plusieurs reprises lors de ces fêtes, j'ai vu Mark Judge et Brett Kavanaugh boire de manière excessive et avoir un comportement totalement inapproprié, notamment en devenant très agressifs avec les filles et en n'acceptant pas qu'elles puissent dire +non+", écrit-elle, en les accusant aussi d'avoir "caressé et peloté des filles sans leur consentement".

"Brett Kavanaugh et d'autres tentaient de soûler et de désorienter les filles à un point qu'elles pouvaient être violées en réunion", assure-t-elle encore. "J'ai un souvenir vivace de garçons alignés à l'extérieur des chambres lors de ces soirées, attendant de prendre leur tour avec la fille à l'intérieur." "En 1982, j'ai été victime d'un de ces viols collectifs", confie-t-elle, en expliquant avoir été incapable de se défendre probablement sous l'effet d'une drogue. "Mark Judge et Brett Kavanaugh étaient présents" à la fête, affirme-t-elle sans donner plus de détails.

Sa déclaration a été transmise à la commission judiciaire du Sénat, chargée d'évaluer les candidats à la Cour suprême, par son avocat Michael Avenatti, qui défend déjà l'actrice de films pornographiques Stormy Daniels, engagée dans une bataille judiciaire avec Donald Trump.

Les avocats de la commission ont commencé à l'examiner, selon un porte-parole.


Soutien de Trump
Ce nouveau témoignage intervient à la veille de l'audition publique au Sénat d'une universitaire de 51 ans, Christine Blasey Ford, qui affirme avoir été agressée sexuellement par le jeune Kavanaugh lors de leurs années de lycée. Elle affirme qu'avec Mark Judge, il l'a isolée dans une chambre, avant de la plaquer sur un lit et de tenter de la déshabiller. Profitant de leur ébriété elle serait parvenue à fuir.

Egalement accusé d'avoir exhibé son sexe au nez d'une camarade d'université lors d'une soirée arrosée à Yale, le magistrat nie en bloc. Jusqu'à présent, il bénéficie du soutien inconditionnel du chef de l'Etat et de la majorité républicaine.

Le locataire de la Maison blanche a promis à son électorat de nommer un juge conservateur à la Cour suprême, institution chargée de trancher les questions de société les plus épineuses, comme la régulation des armes à feu, le droit à l'avortement ou le mariage homosexuel.

L'entrée du juge Kavanaugh placerait en effet les juges progressistes en minorité au sein de la plus haute juridiction des Etats-Unis. Donald Trump souhaitait pouvoir le faire avant les élections parlementaires du 6 novembre.

Une troisième femme est sortie de l'anonymat mercredi pour accuser le candidat de Donald Trump à la Cour suprême d'avoir, dans sa jeunesse, eu des comportements sexuels agressifs, portant une lourde attaque à la veille de l'audition sous serment du juge et de la première accusatrice.
Dans une déclaration sur l'honneur rendue publique par son avocat, Julie Swetnick accuse Brett Kavanaugh,...