La suspension cet été des manoeuvres conjointes des armées américaine et sud-coréenne a affaibli leur niveau de préparation militaire, a estimé mardi le général Robert Abrams, prochain commandant des forces américaines en Corée du Sud.
La pause dans les exercices militaires décidée par Donald Trump à l'occasion de son sommet historique avec le dirigeant nord-coréen Kim Jong Un en juin représentait un "risque prudent" destiné à améliorer les relations avec Pyongyang, a estimé le général Abrams devant le Congrès.
Mais il y a "certainement eu une dégradation dans le niveau de préparation de la force, des forces combinées", a-t-il ajouté lors de son audition devant la commission des Forces armées du Sénat, qui doit confirmer sa nomination.
Le général Abrams doit succéder au général Vincent Brooks à ce poste qui lui donne trois responsabilités: commandant des forces américaines en Corée du Sud, chef du commandement conjoint avec les forces sud-coréennes et commandant des forces de l'ONU dans la péninsule.
Environ 28.500 militaires américains sont stationnés en Corée du Sud et les entraînements conjoints avec les troupes sud-coréennes sont réguliers, mais le Pentagone avait annoncé en juin que ses principales manoeuvres militaires conjointes avec la Corée du Sud étaient désormais "suspendues indéfiniment".
Fin août, le ministre américain de la Défense, Jim Mattis, a annoncé la fin de la suspension des exercices militaires alliés sur la péninsule coréenne. "Nous n'avons aucun projet de suspendre d'autres manoeuvres", avait-il déclaré, rappelant qu'il s'agissait à l'origine d'un "geste de bonne volonté à l'issue du sommet de Singapour".
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