Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Bassil réitère le refus du Liban de lier le retour des déplacés à une solution politique en Syrie


Le chef de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil. Photo d'archives/AFP

Le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a réitéré mardi le refus du Liban "de lier le retour des déplacés à une solution politique en Syrie", s'interrogeant sur "la raison pour laquelle la communauté internationale est prête à financer (les réfugiés) au Liban et arrêterait l'aide s'ils retournaient" dans leur pays.  
M. Bassil s'exprimait lors d'une conférence à l'Université de Princeton, dans le New Jersey, en présence notamment du consul du Liban à New York, Majdi Ramadan. 

"On ne va pas aboutir rapidement à une solution politique en Syrie, alors pourquoi lier le retour des déplacés à cette condition ?", a demandé M. Bassil.
"Le Liban n'est pas un pays d'asile", a dit le ministre libanais affirmant que le pays du Cèdre réclamait "un retour progressif des déplacés pour plusieurs raisons". Parmi ces raisons, "alléger le fardeau économique et ne pas encourager l'extrémisme qui pourrait être causé par le désespoir".  M. Bassil a également indiqué qu'il fallait "préserver le tissu social libanais" et que "l'avenir de la Syrie ne peut être défini que par son peuple". "Ce n'est pas le Liban qui a provoqué la guerre en Syrie mais c'est le Liban qui paie le prix d'une erreur internationale", a encore accusé le chef de la diplomatie. 
"Est-il possible d’expliquer pourquoi le Haut-commissariat de l'ONU pour les réfugiés (HCR) est prêt à payer de l’argent pour aider les déplacés au Liban alors que l'aide s’arrête s’ils reviennent (en Syrie)? ", a encore demandé M. Bassil.

Le Liban accueille sur son sol 1,5 million de réfugiés – soit l'équivalent de près du tiers de sa population – dont moins d'un million inscrits auprès du HCR. Depuis que le régime de Damas a enchaîné les victoires face aux rebelles et aux jihadistes et repris le contrôle de vastes régions de ce pays en guerre, les appels se font plus pressants au pays du Cèdre en faveur d'un retour des réfugiés dans leur pays. La communauté internationale s'oppose toutefois à un tel retour, estimant que la situation n'est pas encore assez sûre et appelant à trouver d'abord une solution politique au conflit. La Sûreté générale libanaise a déjà organisé le retour volontaire de plusieurs centaines d'entre eux, en coordination avec le régime syrien.

Par ailleurs, interrogé sur la décision des États-Unis de mettre un terme à leur contribution à l'Agence de l'ONU pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), M. Bassil a exprimé ses craintes quant "aux intentions de l'administration américaine envers l'implantation des Palestiniens et leur naturalisation au Liban". "Le financement de l'Unrwa est un engagement historique et moral des États-Unis et de la communauté internationale envers le peuple palestinien", a-t-il ajouté. 


Le ministre sortant des Affaires étrangères, Gebran Bassil, a réitéré mardi le refus du Liban "de lier le retour des déplacés à une solution politique en Syrie", s'interrogeant sur "la raison pour laquelle la communauté internationale est prête à financer (les réfugiés) au Liban et arrêterait l'aide s'ils retournaient" dans leur pays.   M. Bassil s'exprimait lors d'une...