Les dépenses de santé devraient atteindre 4,32 milliards de dollars au Liban, en hausse annuelle de 4,3 % par rapport aux 4,14 milliards enregistrés en 2017, selon le dernier rapport de Business Monitor International (BMI) sur le secteur pharmaceutique libanais, cité par le Lebanon Brief de la BLOM Bank.
BMI – qui appartient au groupe de l’agence de notation financière Fitch – prévoit que ces dépenses devraient atteindre 5,10 milliards de dollars entre fin 2017 et 2022, soit une hausse moyenne annuelle de 4,2 %. Leur montant par habitant devrait passer de 681 à 868 dollars sur cette période.
La hausse des dépenses de santé sera notamment poussée par la hausse des ventes de médicaments à fin 2018, qui représente 44 % du total et 3,5 % du PIB sur l’année en cours. Elles passeront ainsi de 1,82 milliard à fin 2017 à 1,91 milliard cette année (+4,9 % sur cette période) et 2,32 milliards à fin 2022 (+5 % par an). Les dépenses par habitant évolueront de leur côté de 299 à 395 dollars entre 2017 et 2022.
BMI identifie trois raisons pour expliquer le fait que les dépenses de santé soient élevées au Liban : le fait que 90 % des établissements de ce secteur soit privés, ce qui « encourage la prescription de médicaments à forte valeur ajoutée » ; le fait que le pays est obligé d’importer pour assurer l’essentiel de ses besoins ; et l’absence de consolidation entre la cinquantaine d’importateurs de médicaments ainsi que le fait que les marges soient fixes, ce qui empêche les distributeurs de proposer des prix compétitifs.
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