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USA : polémique autour de rencontres entre Kerry et Zarif

Rencontres "illégales" ou à tout le moins "inappropriées": l'ex-secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a admis cette semaine avoir continué à rencontrer l'actuel chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, a suscité la colère de Donald Trump et du camp conservateur.

"John Kerry a eu des rencontres illégales avec le très hostile régime iranien, cela ne peut servir qu'à saper notre bon travail au détriment du peuple américain", s'est plaint sur Twitter, dans la nuit de jeudi à vendredi, le président des Etats-Unis. "Il leur a dit d'attendre la fin de l'administration Trump!", "C'EST MAL!", a-t-il protesté, laissant entendre que ces entretiens avaient eu lieu sans être portés à la connaissance de la diplomatie américaine.



En campagne de promotion de ses mémoires, l'ancien ministre des Affaires étrangères du président démocrate Barack Obama, qui avait négocié l'accord sur le nucléaire iranien de 2015 et avait tissé une relation personnelle avec son homologue iranien, a reconnu l'avoir "vu à trois ou quatre reprises" depuis son départ du gouvernement et l'arrivée du milliardaire républicain à la Maison Blanche.

Prié de dire par l'animateur radio conservateur Hugh Hewitt s'il tentait de donner des conseils à Mohammad Javad Zarif pour faire face à la décision de l'administration Trump de se retirer de cet accord nucléaire, John Kerry a répondu mercredi: "non, ce n'est pas mon travail".

"J'ai seulement tenté de comprendre ce que l'Iran serait prêt à faire pour améliorer la situation au Moyen-Orient", a-t-il plaidé. Il a assuré avoir dit au ministre iranien: "Vous devez reconnaître que le monde n'apprécie pas ce qui se passe avec vos missiles, avec le Hezbollah, avec le Yémen", en écho au discours de l'actuel gouvernement américain qui dénonce le comportement "malveillant" de Téhéran dans la région.

Les commentateurs conservateurs ont aussitôt dénoncé un acte de "trahison", certains allant jusqu'à estimer qu'il méritait "la prison".

Interrogée lors d'une audition parlementaire sur cette "diplomatie de l'ombre", une secrétaire d'Etat adjointe, Manisha Singh, a jugé jeudi qu'il serait "malheureux que des personnes de la précédente administration tentent de compromettre les avancées que nous tentons d'engranger". "Si ces rencontres ont eu lieu, je trouve ça très inapproprié", a-t-elle ajouté.

La porte-parole du département d'Etat, Heather Nauert, a elle ironisé sur John Kerry qui fait la tournée des médias pour "se vanter d'avoir eu des réunions avec le gouvernement iranien". "J'ai aussi vu des informations selon lesquelles il fournirait des conseils au gouvernement iranien. Le meilleur conseil qu'il devrait lui donner c'est d'arrêter de soutenir les groupes terroristes à travers le monde!", a-t-elle ajouté devant la presse.

Rencontres "illégales" ou à tout le moins "inappropriées": l'ex-secrétaire d'Etat américain John Kerry, qui a admis cette semaine avoir continué à rencontrer l'actuel chef de la diplomatie iranienne Mohammad Javad Zarif, a suscité la colère de Donald Trump et du camp conservateur. "John Kerry a eu des rencontres illégales avec le très hostile régime iranien, cela ne peut servir...