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Irak : le Premier ministre dénonce des "sabotages politiques" à Bassora

Le chef du gouvernement irakien Haider al-Abadi, convoqué samedi devant le Parlement pour s'expliquer sur la crise sociale à Bassora, ville méridionale où 12 manifestants ont été tués cette semaine et des institutions incendiées, a dénoncé des "sabotages politiques".
Il a appelé à "isoler la dimension politique" du mouvement de contestation de "la question des services publics". 

Depuis début juillet, des milliers d'Irakiens défilent, par intermittence, pour réclamer la fin des pénuries d'eau et d'électricité, ainsi que des emplois et des services publics efficaces. Ils dénoncent également la corruption des politiciens.

A Bassora, la crise s'est aggravée sur fond de détresse sanitaire: depuis le 12 août, plus de 30.000 personnes ont été hospitalisées pour des intoxications après avoir utilisé de l'eau distribuée par les autorités.
Cette situation a déclenché de nouvelles manifestations de masse depuis mardi, émaillées de violences.

Convoqué par le Parlement, M. Abadi s'est présenté devant le Parlement samedi avec plusieurs de ses ministres devant les députés présents --172 sur 329-- du nouveau Parlement élu en mai mais qui est miné par des divisions profondes.
Le leader populiste chiite Moqtada Sadr, vainqueur des législatives, avait lancé un ultimatum aux ministres et députés, leur enjoignant de se réunir avant dimanche ou de démissionner.
M. Abadi, qui s'est allié à M. Sadr pour tenter de former une coalition gouvernementale, avait aussitôt répondu à cet appel.

Le Parlement est toutefois paralysé car deux blocs revendiquent la majorité nécessaire à la formation du gouvernement. 
En plus de MM. Abadi et Sadr, l'Alliance de la Conquête, une liste d'anciens combattants antijihadistes proches de l'Iran, alliée à l'ancien Premier ministre Nouri al-Maliki, revendique également de former le futur cabinet.
La plupart des députés de ces deux listes étaient absents samedi.

Devant le Parlement, les ministres de l'Intérieur et de la Défense ont défendu les forces de l'ordre, accusées par les défenseurs des droits de l'Homme d'avoir fait "un usage excessif de la force" face aux manifestants.
"Les forces armées n'ont reçu aucun mandat pour tirer sur les citoyens", a affirmé Arfan al-Hayali, en charge de la Défense. Le ministre de l'Intérieur, Qassem al-Aaraji, a lui, évoqué "des sanctions" et "plusieurs changements au sein du commandement".
Les ministres de la Santé, des Ressources hydrauliques et de l'Habitat étaient également présents.

Peu avant, le gouvernement avait tenu un Conseil des ministres extraordinaire. Il a de nouveau annoncé débloquer des fonds pour Bassora, mais sans donner aucun détail sur ces sommes ni quand elles seraient envoyées, alors que les manifestants affirment n'avoir jamais vu arriver les premiers milliards de dollars d'urgence annoncés en juillet.

Le chef du gouvernement irakien Haider al-Abadi, convoqué samedi devant le Parlement pour s'expliquer sur la crise sociale à Bassora, ville méridionale où 12 manifestants ont été tués cette semaine et des institutions incendiées, a dénoncé des "sabotages politiques".Il a appelé à "isoler la dimension politique" du mouvement de contestation de "la question des services...