Le Paraguay avait ouvert en mai une ambassade à Jérusalem, s'affichant comme l'un des très rares pays à emboîter le pas des Etats-Unis, dont la décision a été presque unanimement condamnée par la communauté internationale. Mais le gouvernement du nouveau président paraguayen Mario Abdo Benitez, descendant de Libanais du côté de son père, a annoncé mercredi le retour à Tel-Aviv, s'attirant les foudres d'Israël qui a fermé en retour sa propre ambassade à Asuncion.
Selon un communiqué publié jeudi par la Maison Blanche, Mike Pence s'est entretenu dès mercredi avec le président paraguayen pour évoquer "le report du déménagement officiel" de l'ambassade. "Le vice-président a fermement encouragé le président Abdo Benitez à mettre en oeuvre le précédent engagement du Paraguay en faveur du déménagement de l'ambassade, en guise de reconnaissance de la relation historique que le pays a maintenu à la fois avec Israël et les Etats-Unis", rapportent ses services. Le dirigeant paraguayen a répondu que son pays restait un "partenaire durable d'Israël", selon la Maison Blanche. Les deux hommes ont décidé d'oeuvrer à une solution au conflit israélo-palestinien.
Parallèlement, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo s'est entretenu jeudi avec le président du Guatemala Jimmy Morales. Le Guatemala est le seul autre pays à avoir suivi la décision américaine d'installer l'ambassade à Jérusalem.
Le président américain Donald Trump a annoncé fin 2017 la reconnaissance unilatérale de Jérusalem comme capitale d'Israël, provoquant la rupture des contacts diplomatiques avec les autorités palestiniennes qui dénient désormais à Washington tout rôle de médiateur dans le processus de paix.
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