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Culture - Conférences

Mahmoud Zibawi et ses icônes de la musique

Ce jeudi, à Dar el-Nimer, le peintre et écrivain restaure l’histoire et présente Asmahan comme on ne la connaissait pas.

Asmahan ou Amale al-Atrache.

Diplômé de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris et titulaire d’une thèse de doctorat sur la peinture paléochrétienne d’Égypte (Paris-Sorbonne), Mahmoud Zibawi se passionne également pour le chant. Dans sa bibliothèque, on retrouve des livres sur les grands chanteurs de toutes les époques et de tous les pays, mais aussi des vinyles. Des 45 et des 33 tours ainsi que des albums contemporains. Tous les premiers jeudis du mois, Zibawi donne une conférence au sujet d’un grand ou d’une grande chanteuse. Les deux premières étaient consacrées à Feyrouz tandis que la troisième à Oum Kalsoum. Aujourd’hui jeudi 6 septembre, de 18h à 19h, c’est Asmahan qui est au haut de l’affiche.

Quel est l’objectif de ces conférences et qu’apportent-elles de nouveau ?

J’ai toujours aimé le chant. C’est mon côté jardin. De plus je suis historien d’art. J’ai donc essayé dans ces conférences de reconstituer l’histoire d’une icône légendaire du chant. Reconstituer ou plutôt corriger car souvent l’histoire repose sur les rumeurs, les légendes urbaines, alors que moi, j’essaye en remontant aux véritables sources, et à partir de documents véridiques, de livrer l’histoire authentique.

Vous avez pris l’habitude de mener des conférences à propos de grands chanteurs et chanteuses célèbres libanais ou arabes. Comment se déroulent vos recherches ? Expliquez-nous un peu votre démarche...

Je suis un fouilleur. Je ne cesse mes recherches que lorsque j’établis la véritable histoire. Tant dans les archives que pour les documents d’époque épars, je suis un infatigable. En ce qui concerne Asmahan, la recherche était plus facile car j’avais auparavant écrit plusieurs articles à son propos. J’avais même rédigé un livre sur les stars de la chanson libanaise des années 40. La tâche était donc moins ardue dès le début. C’est surtout que je ne me base jamais sur ce qu’on me raconte.

Asmahan est donc votre quatrième sujet. Qu’a-t-elle de si mystérieux ?

Et avez-vous réussi à rétablirla vérité ?

Asmahan est la seule chanteuse qui est devenue un mythe post-mortem. C’était une chanteuse au répertoire très réduit, mais ses chansons sont demeurées éternelles. Alors que Sabah ou Feyrouz travaillaient avec acharnement, elle était une interprète épisodique. Ses apparitions et ses éclipses étaient nombreuses. Au total, on peut dire qu’elle a vraiment chanté de 1937 à 1941. C’est après 1941 qu’elle reprend le nom d’Amal el-Atrache mais meurt aussitôt durant le tournage d’un film.

Mohamad al-Tabéi, journaliste égyptien de renom du début du siècle dernier, a écrit le plus célèbre livre sur cette chanteuse. Chérifa Zouhour a rédigé son livre récemment en 2006 en allant à la recherche d’une femme pionnière et avant-gardiste du monde arabe. Malgré ces biographies, l’univers de la diva demeure controversé.

Mis à part ces deux journaliste et écrivain, son époux a également écrit à sa mémoire en 1946 en mettant l’accent sur son rôle dans la résistance. Plus tard Saïd Freiha réfutera les Mémoires de Tabéi en traitant la diva de frivole qui n’aimait pas vraiment chanter. C’est de là qu’est né le mythe.

Est-ce que vous prenez parti pour l’un ou pour l’autre ?

Bien que la théorie de Freiha me semble plus plausible, je ne prends pas parti. Ces conférences sont faites pour reconstruire la vérité et c’est ce que je fais en apportant des témoignages, des photos, des documents et même des vidéos ou des chansons parfois inédites, qui étayent la vraie histoire.

Diplômé de l’Institut de théologie orthodoxe Saint-Serge de Paris et titulaire d’une thèse de doctorat sur la peinture paléochrétienne d’Égypte (Paris-Sorbonne), Mahmoud Zibawi se passionne également pour le chant. Dans sa bibliothèque, on retrouve des livres sur les grands chanteurs de toutes les époques et de tous les pays, mais aussi des vinyles. Des 45 et des 33 tours ainsi que des albums contemporains. Tous les premiers jeudis du mois, Zibawi donne une conférence au sujet d’un grand ou d’une grande chanteuse. Les deux premières étaient consacrées à Feyrouz tandis que la troisième à Oum Kalsoum. Aujourd’hui jeudi 6 septembre, de 18h à 19h, c’est Asmahan qui est au haut de l’affiche. Quel est l’objectif de ces conférences et qu’apportent-elles de nouveau ? J’ai toujours aimé le chant. C’est...
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