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Moyen Orient et Monde - Sanctions

L’Iran dénonce devant la CIJ l’« étranglement » par les États-Unis de son économie

Téhéran affirme que les actions des Américains sont des « violations flagrantes » des dispositions du traité américano-iranien de 1955, qui prévoit des « relations amicales » entre les deux nations.

Ouverture hier devant la CIJ à La Haye d’une procédure demandant aux USA de stopper leurs sanctions contre l’Iran. AFP / ANP / Jerry Lampen

L’Iran a demandé hier à la Cour internationale de justice (CIJ) d’enjoindre aux États-Unis de suspendre leurs sanctions, dénonçant « l’étranglement » de son économie par les Américains.

En ouverture de la procédure, la délégation iranienne a réclamé un traitement avec une « urgence extrême » de ce dossier au vu des « conséquences dramatiques » sur l’économie nationale. La CIJ devrait statuer sur la fin provisoire des sanctions exigée par l’Iran dans les deux mois suivant le début des audiences, mais parvenir à une décision finale pourrait prendre des années.

Les sanctions comprennent des blocages sur les transactions financières et les importations de matières premières, ainsi que des mesures pénalisantes sur les achats dans le secteur automobile et l’aviation commerciale.

« Agression flagrante »

« Les États-Unis propagent publiquement une politique visant à nuire le plus sévèrement possible à l’économie iranienne », a dénoncé Mohsen Mohebi, représentant de l’Iran et conseiller juridique, après que le rial iranien a perdu environ la moitié de sa valeur depuis avril. Au cours des audiences, qui doivent durer quatre jours, la République islamique demandera à la cour d’obtenir la suspension de l’application des sanctions, avant que les juges du principal organe judiciaire de l’ONU ne se prononcent, ultérieurement, sur le fond de l’affaire.

La réintroduction des sanctions annoncée par Donald Trump « n’est rien d’autre qu’une agression économique flagrante contre mon pays », a déclaré M. Mohebi, ajoutant que « l’Iran opposera la plus forte résistance à l’étranglement économique américain, et ce par tous les moyens pacifiques ».

Réponse américaine

Washington se « défendra vigoureusement » face à Téhéran, a peu après réagi le secrétaire d’État Mike Pompeo. Cette procédure engagée par l’Iran devant la CIJ, qui a son siège à La Haye, en vue de la levée des sanctions est « un dévoiement de la cour », a-t-il estimé dans un communiqué, accusant ce pays de tenter d’ « interférer avec les droits souverains des États-Unis à prendre des mesures légales, parmi lesquelles le rétablissement de sanctions, qui sont nécessaires à la protection de notre sécurité nationale ». Selon les experts, Washington devrait plaider aujourd’hui l’incompétence de la Cour internationale de justice dans cette affaire.

En mai, le président américain a retiré son pays de l’accord sur le nucléaire, signé par Téhéran et les grandes puissances en 2015. L’Iran s’y engage à ne jamais chercher à se doter de l’arme atomique.

Ce retrait a marqué le rétablissement de sanctions américaines sévères envers la République islamique, jusque-là suspendues en vertu de l’accord international.

« L’objet affirmé de l’action américaine est d’étouffer l’économie iranienne en quelques mois seulement en mettant en œuvre une campagne déterminée », a insisté Jean-Marc Thouvenin, professeur à l’Université de Nanterre, près de Paris.

N’ayant « pas eu d’autre choix que de saisir la CIJ après avoir cherché en vain une solution diplomatique », Téhéran a engagé une procédure en juillet, souhaitant « mettre fin sans délai » à ces mesures, a poursuivi M. Mohebi.

Traité d’amitié

L’Iran affirme que les actions des États-Unis sont des « violations flagrantes » des dispositions du traité américano-iranien de 1955, qui prévoit des « relations amicales » entre les deux nations et encourage les échanges commerciaux.

Pourtant, l’Iran et les États-Unis n’entretiennent plus de relations diplomatiques depuis 1980.

Les premières sanctions américaines, qui ont été prises début août, seront suivies en novembre d’autres mesures affectant le secteur pétrolier et gazier, qui joue un rôle capital dans l’économie iranienne.

Source : AFP

L’Iran a demandé hier à la Cour internationale de justice (CIJ) d’enjoindre aux États-Unis de suspendre leurs sanctions, dénonçant « l’étranglement » de son économie par les Américains.En ouverture de la procédure, la délégation iranienne a réclamé un traitement avec une « urgence extrême » de ce dossier au vu des « conséquences...

commentaires (2)

VAINE TENTATIVE. LE CIJ N,AYANT PAS LA COMPETENCE D,Y TRANCHER... LA LOGIQUE DIT : DISCUSSION SUR TOUS LES DOSSIERS !

LA LIBRE EXPRESSION

12 h 38, le 28 août 2018

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Commentaires (2)

  • VAINE TENTATIVE. LE CIJ N,AYANT PAS LA COMPETENCE D,Y TRANCHER... LA LOGIQUE DIT : DISCUSSION SUR TOUS LES DOSSIERS !

    LA LIBRE EXPRESSION

    12 h 38, le 28 août 2018

  • tels maitres tels eleves : maintenant l'on comprend l'origine de l'ineffabilité, de l'humour-noir mais qd meme c de l'humour - des moumannasistes libanais- anciens & nouveaux ( new born ) . ca a son origine de ceux des neo persans , leurs sponsors & maitres a penser; en effet ces derniers declarent etre desoles, decus, malheureux que les amerloques, ces mechants yankees leurs tombent dessus - tenez vous bien -MALGRE LE FAIT QUE L'IRAN & LES USA SOIENT ENCORE LIES PAR LE TRAITE DE COOPERATION AMICALE PASSE EN 1955, QUI ENCOURAGE LES ECHANGES COMMERCIAUX ENTRE CES 2 NATIONS FOLLEMENT AMOUREUSES L'UNE DE L'AUTRE A CE JOUR. C quoi ca ? est ce a dire que les autorites iraniennes perdent tellement les pedales qu'ils ne trouvent rien d'autre a quoi s'attacher pour essayer d'eviter le pire ?

    Gaby SIOUFI

    11 h 35, le 28 août 2018

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