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La justice israélienne autorise cinq malades de Gaza à se rendre à Jérusalem

La Cour suprême israélienne a ordonné à l'Etat d'autoriser cinq habitantes de la bande de Gaza atteintes de cancer à se rendre à Jérusalem après que leur sortie de l'enclave palestinienne a été refusée sous prétexte de parenté avec des membres du Hamas. Depuis janvier 2017, l'Etat d'Israël peut interdire aux habitants de la bande de Gaza ayant des parents au premier degré faisant partie du mouvement islamiste Hamas l'entrée en Israël, même pour des soins médicaux.

Dans son arrêt, la Cour suprême a jugé qu'aucune des femmes ne constituait une menace sécuritaire et que leur refuser l'entrée en Israël était "illégale". "Il n'y a aucun doute qu'elles sont en danger de mort si elles ne sont pas traitées au plus vite dans un hôpital proche de Gaza", a estimé le juge. La mesure prise l'année dernière par l'Etat ne concerne pas les malades en danger de mort, du moment qu'ils ne représentent pas eux-mêmes un danger sécuritaire, a-t-il rappelé.

Les cinq patientes avaient été autorisées à se rendre en Cisjordanie occupée ou à l'étranger mais leur état ne permettait pas de faire un long voyage et les hôpitaux en Cisjordanie ne pouvaient leur offrir les traitements adéquats. Elles avaient alors sollicité une autorisation pour être soignées à Jérusalem-Est, occupée et annexée par Israël.

Les quatre organisations des droits de l'homme --Adalah, Gisha, Al Mezan et Physicians for Human Rights Israel-- à l'origine de l'appel se sont félicitées de la décision de la Cour suprême "qui rejette la politique scandaleuse du cabinet israélien de garder en otage des malades dans un état critique, en contradiction avec les normes du droit international."

Israël a refusé 833 demandes de permis pour sortir de Gaza au premier trimestre 2018 --contre 21 refus pour toute l'année 2017--, sous prétexte que les demandeurs avaient des liens familiaux présumés avec le Hamas, selon ces quatre ONG. L'Etat israélien a toutefois reconnu début août avoir refusé par erreur l'entrée de deux Palestiniennes malades, l'une dans un état critique, dont aucun parent n'est membre du Hamas, au pouvoir dans la bande de Gaza.

En janvier 2017, le cabinet de sécurité avait autorisé Israël à prendre "plusieurs mesures" pour faire pression sur le Hamas afin d'obtenir la libération "des disparus et des otages" israéliens à Gaza. Les dépouilles de deux soldats israéliens, Oren Shaoul et Hadar Goldin, tués durant la guerre de 2014 à Gaza sont aux mains du Hamas. Par ailleurs, deux civils israéliens, tous deux déclarés mentalement instables, sont présumés vivants et détenus par le Hamas à Gaza.

Depuis plusieurs semaines, l'Egypte et l'ONU tentent d'établir un cessez-le-feu durable entre le Hamas et Israël -qui se sont livré trois guerre depuis 2008-- après des mois de tensions et de violences.

La Cour suprême israélienne a ordonné à l'Etat d'autoriser cinq habitantes de la bande de Gaza atteintes de cancer à se rendre à Jérusalem après que leur sortie de l'enclave palestinienne a été refusée sous prétexte de parenté avec des membres du Hamas. Depuis janvier 2017, l'Etat d'Israël peut interdire aux habitants de la bande de Gaza ayant des parents au premier degré...