Le porte-parole de la coalition, le colonel Sean Ryan, s'exprimait dans un entretien téléphonique avec des journalistes au lendemain de la diffusion d'un message attribué à Abou Bakr al-Baghdadi dans lequel ce dernier appelle à poursuivre le "jihad", après les défaites infligées au groupe extrémiste en Syrie et en Irak.
L'EI est acculé en Syrie et a été chassé de tous les centres urbains d'Irak après avoir contrôlé de vastes territoires dans ces deux pays voisins. Abou Bakr al-Baghdadi, donné mort maintes fois, serait encore vivant et se trouverait en territoire syrien, à la frontière avec l'Irak, selon des responsables irakiens.
"Il est devenu inutile et vain, et nous ne sommes plus vraiment inquiétés par les commentaires de la direction de l'EI", a dit le porte-parole américain à propos de Baghdadi. "Son leadership est sans importance".
"Pour l'instant, nous cherchons en premier à vaincre ce qui reste de l'EI. Qu'il (Baghdadi) soit encore ici ou pas, cela n'a pas grande importance", selon lui.
En Syrie, l'EI contrôle toujours une poche dans la province de Deir ez-Zor (est), entre le fleuve Euphrate et la frontière irakienne, et est présent dans le vaste désert syrien.
La coalition internationale aide les combattants kurdes et arabes des Forces démocratiques syriennes (FDS) qui mènent depuis des mois une offensive pour chasser l'EI de ce dernier réduit.
Le colonel Ryan a affirmé que les FDS se préparaient à lancer un nouvel assaut pour en déloger l'EI. "Nous avons une mission, celle de les vaincre (...) et c'est ce que nous ferons".
Selon lui, "les centaines d'engins explosifs improvisés laissés par l'EI" ont ralenti la progression des FDS. Un autre obstacle à la lenteur de l'opération est la question des "civils qui doivent pouvoir sortir sains et saufs".
M. Ryan a affirmé que les FDS se préparaient à lancer "la bataille finale" mais sans préciser de date.
Malgré ses importants revers, l'EI a commis en juillet des attaques coordonnées dans le sud de la Syrie qui ont fait plus de 250 morts, en majorité des civils.
Pour le colonel américain, "les jihadistes cherchent à mener des attaques spectaculaires afin de montrer qu'ils sont encore importants alors qu'ils sont quasiment défaits militairement, à l'exception de la zone que nous sommes sur le point d'attaquer" à Deir ez-Zor.
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