Londres perçoit un "vrai enthousiasme" américain pour un accord de libre-échange

L'administration américaine de Donald Trump a manifesté un "vrai enthousiasme" à l'idée d'un accord de libre-échange entre le Royaume-Uni et les Etats-Unis rapidement après le Brexit, a estimé mercredi le chef de la diplomatie britannique à l'issue d'une visite à Washington. "Nos discussions ont montré un vrai enthousiasme de la part de l'administration américaine, à commencer par le président, pour la conclusion d'un accord de libre-échange américano-britannique dès que possible après notre sortie de l'Union européenne", prévue au printemps prochain, "ce qui profitera aux entreprises des deux côtés de l'Atlantique", a dit Jeremy Hunt dans un communiqué.

Dans un communiqué distinct, le secrétaire d'Etat américain Mike Pompeo, qui l'a reçu mercredi matin, a confirmé avoir "salué" avec son homologue "la perspective d'un futur accord de libre-échange".

Le président Trump avait critiqué en juillet la stratégie du gouvernement britannique sur le Brexit, estimant qu'elle allait "tuer" la perspective d'un tel accord commercial bilatéral. Mais rapidement après, en rencontrant la Première ministre britannique Theresa May, il s'était dit prêt à saisir cette "opportunité incroyable".

Jeremy Hunt, qui a également rencontré le vice-président Mike Pence et d'autres responsables de la Maison Blanche depuis mardi, s'est par ailleurs dit "immensément reconnaissant pour la solidarité manifestée par les Etats-Unis" après l'empoisonnement en mars en Angleterre d'un ex-agent double russe, imputé par les deux pays aux autorités de Moscou.

Les capitales occidentales, Washington en tête, avaient alors expulsé de manière coordonnée de nombreux diplomates russes, accusés d'être des espions. Le ministre britannique des Affaires étrangères a rencontré mercredi à Washington des diplomates américains expulsés par la Russie en représailles, pour les "remercier".

Avec Mike Pompeo, il a évoqué "la menace persistante que représentent les actions dangereuses et déstabilisatrices de la Russie", selon la porte-parole du département d'Etat américain Heather Nauert.

Les deux ministres ont également discuté de l'Iran, dossier sur lequel les deux alliés divergent, du conflit au Yémen et du processus de paix au Proche-Orient. Jeremy Hunt devait ensuite se rendre à l'ONU à New York. Il doit y rencontrer jeudi le secrétaire général des Nations unies Antonio Guterres et s'exprimer devant le Conseil de sécurité au sujet de la lutte contre les jihadistes de l'Etat islamique.