C'est la première fois que l'armée israélienne ouvre une enquête depuis le début le 30 mars de manifestations à gaza au cours desquelles au moins 171 Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens.
Accusée d'usage excessif de la force, l'armée israélienne se justifie en affirmant qu'elle est nécessaire pour défendre son territoire et empêcher les infiltrations.
Selon le communiqué de l'armée, la police militaire enquête sur les circonstances entourant la mort de Abdelfattah Abdelnabi, 18 ans, tué par des tirs israéliens, dans le nord de la bande de gaza le 30 mars. Dix-neuf autres Palestiniens ont été tués par des soldats israéliens ce jour-là.
A l'époque, une vidéo diffusée par le site d'information israélien Ynet semblait montrer le jeune homme s'éloignant en courant de la barrière avec un pneu, avant d'être abattu d'une balle dans le dos.
L'autre enquête concerne le décès d'Osmane Rami Halles, 15 ans, tué par des tirs israéliens le 13 juillet à l'est de la ville de gaza.
Sur une vidéo palestinienne diffusée sur Facebook, on peut voir un adolescent présenté comme étant Osmane Halles, les mains vides, commencer à escalader la barrière avant de s'effondrer du côté gazaoui alors qu'on distingue le son de coups de feu.
L'armée israélienne ne précise pas ce qui a conduit l'avocat général militaire à ordonner l'ouverture de ces enquêtes, évoquant une "suspicion que les tirs ne soient pas conformes aux procédures opérationnelles habituelles".
Un soldat israélien a également été tué en juillet le long de la barrière séparant Israël de Gaza.
Depuis quelques jours, les heurts ont largement diminué alors que l'ONU et l'Egypte tentent d'instaurer un cessez-le-feu durable entre le mouvement palestinien Hamas, qui contrôle la bande de gaza, et Israël.
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