Plusieurs dizaines de partisans de Saad Hariri en colère ont coupé hier soir la route au niveau de Corniche Mazraa en direction de Barbir, à Beyrouth, avec des bennes à ordures en feu, pour protester contre des propos tenus par un journaliste proche du Hezbollah, Salem Zahran, au sujet du Premier ministre désigné, Saad Hariri. « Si Mohammad ben Salmane lui demande d’aller en Syrie, il s’y précipitera », avait affirmé M. Zahran lors d’une émission télévisée. Lors de cette même intervention à la chaîne locale MTV, dont des passages ont été diffusés le 15 août sur le compte YouTube de M. Zahran, ce dernier affirme que le gouvernement n’avait pas encore été formé en raison de la « paresse » du Premier ministre, « avec laquelle on ne peut gérer un pays ».
« Il dit que le pays va s’effondrer économiquement puis il se rend en Jordanie pour assister à un mariage, en France pour faire la fête et célébrer son anniversaire de mariage, puis je ne sais où pour des vacances, affirme le journaliste. Est-ce logique ? » Il a également souligné que le Premier ministre désigné qui avait « affirmé qu’il ne se rendrait jamais en Syrie a fini par y aller et passer une nuit » (en 2010). Dans un communiqué publié en soirée par le courant du Futur, le parti a souligné qu’il « rejette le recours à la rue comme moyen d’expression », appelant ses partisans à ne pas couper les routes. Le parti estime que M. Zahran, qu’il ne nomme pas, « est une personne qui s’exprime comme il l’a appris auprès de l’école politique dont il relève, qui se distingue par la science de l’insulte ». « Il ne mérite pas que l’on brûle un seul pneu dans les quartiers de la capitale ou ailleurs », conclut le communiqué.
Liban
Colère des partisans de Hariri
OLJ / le 17 août 2018 à 00h00
commentaires (3)
COLERE DES UNS... COLERE DES AUTRES... A QUAND LA VRAIE ENTENTE ET LA COOPERATION ?
LA LIBRE EXPRESSION
11 h 34, le 17 août 2018