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Afghanistan : les écoles de plus en plus touchées par des attentats

Un policier afghan arrivant sur le lieu d'un attentat, à Kaboul, le 15 août 2018. REUTERS/Omar Sobhani

L'attentat meurtrier commis mercredi contre un établissement d'enseignement privé d'un quartier chiite de Kaboul, la capitale afghane, a été revendiqué jeudi par l'Etat islamique (EI). Les talibans avaient nié toute responsabilité.
Le bilan de l'attentat a été revu à la baisse. Il a fait 34 morts et non 48, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Certains corps ont été comptés deux fois lors de leur transfert à l'hôpital, a précisé le ministère. Le nombre de blessés a également été revu à la baisse : 56 au lieu de 67. 

La plupart des victimes étaient des étudiants qui assistaient à un cours d'anglais dans le cadre de la préparation de leurs examens d'entrée à l'université. Ils se trouvaient dans une salle de classe de l'Académie Mawoud, située dans un quartier de l'ouest de Kaboul où vivent des chiites de la communauté Hazara. Selon les enquêteurs, le kamikaze est entré dans l'établissement par l'arrière et s'est dirigé vers une salle de classe où plus de 100 étudiants étaient rassemblés. Leurs funérailles devaient avoir lieu jeudi.  

Les Hazara sont souvent pris pour cible Daech.

Selon les chiffres des Nations unies, un millier d'écoles restent fermées en Afghanistan pour des raisons de sécurité. Au moins 86 ont été détruites par des attentats cette année.

La plupart des attaques récentes contre des établissements scolaires en Afghanistan se sont déroulées à l'extérieur de Kaboul, par exemple, dans la province de Nangarhar, fief de l'État islamique. Le groupe sunnite fondamentaliste est apparu en Afghanistan il y a quatre ans.
Le lycée Malikyar Hotak, à Nangarhar, a été attaqué deux fois au cours des dernières semaines. La première fois, une bombe télécommandée ne s'est pas déclenchée. La seconde fois, trois gardes ont été décapités. Le couloir principal de l'école était inondé de sang. 

"Malheureusement, les écoles et les établissements d'enseignement sont devenus une cible facile et un moyen de faire pression sur le gouvernement (...)", commente Kabir Haqmal, porte-parole du ministère de l'Education à Kaboul.
Les talibans, connus pour avoir pris pour cible des écoles et forcé les filles et les femmes à rester chez elles, cherchent désormais à influencer les établissements scolaires en négociant avec les responsables locaux de l'éducation. Ils déclarent qu'ils ne s'opposent plus à la scolarisation des filles. L'État islamique en revanche intensifie ses attaques contre les écoles. 

Avant l'attaque du lycée Malikyar, Daech avait diffusé des avertissements à la radio et des lettres adressées aux écoles pour les avertir qu'ils commettraient des attentats en représailles à la pression de leurs combattants.

Selon le commandement américain en Afghanistan, de Nangarhar, l'EI cherche à étendre son influence dans d'autres parties de l'Afghanistan en frappant des cibles peu protégées comme les écoles et les mosquées.

L'Unicef est "gravement préoccupée" par la montée de la violence en Afghanistan, a déclaré sa directrice générale, l'Américaine Henrietta Fore.

L'attentat meurtrier commis mercredi contre un établissement d'enseignement privé d'un quartier chiite de Kaboul, la capitale afghane, a été revendiqué jeudi par l'Etat islamique (EI). Les talibans avaient nié toute responsabilité.
Le bilan de l'attentat a été revu à la baisse. Il a fait 34 morts et non 48, a annoncé jeudi le ministère de la Santé. Certains corps ont été comptés...