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Culture - Entretien express

Le « dubuk » ou le vibrant appel des racines...

Haig Sarikouyoumdjian, jeune musicien arménien, est en concert unique au Hammana Artist House ce 12 août à 8h30.

Haig Sarikouyoumdjian.

Ce dimanche à Hammana, fief des cerisiers, le « duduk » (ou aussi « doudouk » pour ce qu’on désignait autrefois par bois d’abricot) à anche double, cousin germain du hautbois, sous le souffle de Haig Sarikouyoumdjian, retentira dans le firmament avec les vents venus de l’Arménie.  Mais pas seulement ! Car cet instrument à vent, voix des pays des Balkans, apporte aussi tout le soleil et la mélancolie du monde ainsi que les paysages des pâturages verdoyants, berceau de ses origines rupestres.

Avec le soutien du Théâtre de la ville (Paris), le jeune dudukiste offre un florilège d’œuvres musicales peu familières au public libanais. Sauf dans l’accompagnement de films, entre autres Mayrig d’Henri Verneuil, Va, vis et deviens de Radu Mihaileanu ou Vu du ciel  de Yann Arhus-Bertrand. Voilà le jeu des questions-réponses pour une meilleure connaissance d’un instrument, d’une musique et d’un musicien…

Comment est venue la vocation de jouer du duduk ?
C’est le son de cet instrument qui m’a captivé et poussé vers lui, et le lien avec ma culture d’origine.

Est-ce que le duduk est réservé exclusivement à la musique arménienne ?
Non, pas exclusivement. C’est un instrument très joué en Géorgie, en Anatolie et en Azerbaïdjan.
Y a-t-il un répertoire particulier pour ce son ? Un choix folklorique, moderne, classique ? 
Le répertoire du duduk est exclusivement traditionnel. Des airs de danse, des berceuses, des chants de travail, des improvisations modales sont les pièces de base. Ces dernières années, les chants liturgiques ont aussi pris part à ce courant musical.

Quels sont les interprètes de duduk qui vous fascinent ou vous inspirent ?
J’aime beaucoup Levon Madoyan, Jivan Gasparyan et Vatche Hovsepyan. Un musicien un peu moins connu à l’extérieur de l’Arménie mais dont j’ai beaucoup écouté le chant est Meguerditch Malkhasyan. Chacun de ces maîtres a un son et une manière d’approcher la musique très particulière et qui peut être une source d’inspiration pour les autres musiciens arméniens. Le maître de « kamancha » Karnik Mouradian, avec qui j’ai étudié et joué pendant de nombreuses années, a profondément marqué ma manière de penser la musique. Une grande source d’inspiration est également la musique iranienne, notamment Mohammad Musavi au ney, Mahmoud Tabrizi Zadeh au kamancha et le compositeur et « santouriste » Parviz Meshkatian.

Y a-t-il une écriture musicale pour solo de duduk ou faut-il toujours donner la réplique à un ensemble ?
Il y a la forme traditionnelle pour le duduk et le duo de duduks accompagné d’un percussionniste.
C’est ce que vous allez entendre durant le concert qu’on va donner
(au Hammana Artist House le dimanche 12 août). Le duduk est accompagné par un autre qui fait le bourdon en donnant la note fondamentale.

Quels sont vos projets immédiats ?
Durant l’année en cours et l’année à venir, un certain nombre de concerts sont prévus en France et en Europe en collaboration avec le Théâtre de la ville.

Y a-t-il encore un rêve que vous caressez en tant que musicien ? 
Me libérer des contraintes...

Ce dimanche à Hammana, fief des cerisiers, le « duduk » (ou aussi « doudouk » pour ce qu’on désignait autrefois par bois d’abricot) à anche double, cousin germain du hautbois, sous le souffle de Haig Sarikouyoumdjian, retentira dans le firmament avec les vents venus de l’Arménie.  Mais pas seulement ! Car cet instrument à vent, voix des pays des Balkans,...

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