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Liban - Société

My School Pulse lance de nouveau une course pour scolariser les enfants à l’hôpital

Dimanche, l’association My School Pulse organise la 9e édition d’une course pour récolter des fonds qui permettront aux enfants hospitalisés d’être scolarisés normalement.

Deux enfants travaillent à l’hôpital universitaire Rafic Hariri, l’un des hôpitaux où My School Pulse est présent. Photo My School Pulse

La course « 5 kilomètres et 1 kilomètre » organisée tous les ans par My School Pulse constitue la principale opération de levée de fonds de l’association, à hauteur de 90 000 dollars environ. Chaque année, l’événement rassemble autour de 2 000 participants. « Ce n’est pas simplement une course, mais une journée pour toute la famille », explique Monique Saikali, qui gère l’organisation de l’événement pour My School Pulse. « Il fait beau, il y a la nature et une ambiance incroyable. » Ceux qui ne peuvent pas ou ne veulent pas courir pourront également parcourir la distance en marchant : le cœur de l’événement est de « contribuer directement à l’éducation d’un enfant » à travers l’achat des billets (30 dollars, tarif réduit de 15 dollars pour les étudiants).

Garder « un semblant de normalité »
L’histoire de l’association My School Pulse commence par une histoire tragique. Celle de Paul, un enfant libanais vivant à Londres et atteint d’une forme assez rare de cancer. Hospitalisé en Angleterre, Paul nourrissait une seule ambition : celle de pouvoir continuer à étudier pour, une fois sorti de l’hôpital, retrouver ses amis. Il n’en aura malheureusement pas l’occasion. À son décès, sa mère fonde en 2010 My School Pulse, qui scolarise les enfants hospitalisés au sein de 6 hôpitaux libanais de manière continue. « C’est une histoire qui touche beaucoup, parce que c’est une histoire vécue. Personne ne peut ressentir l’importance de cela plus qu’un parent dont l’enfant est atteint d’une maladie grave. C’est une idée assez vague pour beaucoup de gens, mais dès qu’on est touché, ça prend une autre ampleur », confie Monique Saikali. Une idée à laquelle Mary Anne Ballouz, habituée de la course, est très sensible. Elle court des triathlons pour son plaisir, et organise notamment celui de Batroun chaque année. « Ce que fait My School Pulse donne aux enfants un semblant de normalité. Être à l’hôpital, ça fait peur, c’est terrible pour eux : la scolarisation leur permet de garder le moral. »
My School Pulse est la seule association au Liban qui permet aux enfants hospitalisés de continuer à recevoir une éducation normale. Les cours, en anglais ou en français, sont dispensés toute l’année, même pendant les vacances scolaires : « On n’arrête pas, parce que la maladie ne s’arrête pas, elle. Dès qu’il y a un enfant présent, on fait des devoirs de vacances, ou autre chose, on ne peut pas s’arrêter », explique Mme Saikali. Pas évident, pour l’organisatrice, qui souligne le travail et l’effort des enseignants. « Quand un enfant part, c’est très difficile, parce que les professeurs sont là tous les jours, c’est un de leurs enfants. »
Non moins de 125 enfants âgés de 4 à 18 ans sont pris en charge par l’association. En juin 2017, 93 % d’entre eux ont réussi leur année scolaire. Les salaires des professeurs mobilisés et des spécialistes de la thérapie par l’art, dont My School Pulse s’occupe aussi, sont entièrement assurés par l’organisation : elle ne touche ni subventions ni contributions de la part de l’État. La course est donc d’une importance cruciale pour la pérennité de l’association.

Pour s’enregistrer, il faut aller à l’adresse suivante : www.myschoolpulse.com

La course « 5 kilomètres et 1 kilomètre » organisée tous les ans par My School Pulse constitue la principale opération de levée de fonds de l’association, à hauteur de 90 000 dollars environ. Chaque année, l’événement rassemble autour de 2 000 participants. « Ce n’est pas simplement une course, mais une journée pour toute la famille », explique...

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