Au Liban pour une visite privée de 72 heures qui s’est achevée hier (il accompagnait son épouse Carla qui a donné un concert lundi soir à Beiteddine), l’ancien président français Nicolas Sarkozy a insisté sur la nécessité de préserver la diversité au pays du Cèdre, estimant qu’une situation de paix au Liban favorise la paix ailleurs au Moyen-Orient. Des propos tenus notamment à Moukhtara, lors d’une rencontre lundi avec le chef du Parti socialiste progressiste, Walid Joumblatt, en présence du fils de ce dernier, Taymour, député du Chouf.
« Le Liban est un symbole de tolérance, de culture et de diversité », a affirmé l’ancien président français à l’adresse des présents. « Cette diversité de religions et de confessions constitue depuis de longs siècles la valeur la plus précieuse de votre pays et représente une source de richesse pour le Moyen-Orient », a-t-il dit. « Il faut la préserver parce qu’elle est nécessaire », a ajouté M. Sarkozy, avant de décrire le pays comme « un baromètre du Moyen-Orient ». « Si le Liban jouit de la paix, c’est tout l’Orient qui en jouira aussi, et si le Liban est en état de guerre, l’Orient dans son ensemble en supportera les conséquences. » L’ancien président a par ailleurs rappelé que « la France s’est toujours tenue aux côtés du Liban et elle continuera à le faire quelles que soient les circonstances », estimant que « le Liban a droit à l’indépendance ».
À en croire la chaîne MTV, M. Sarkozy a été, à son départ de Beyrouth, au centre d’un incident à l’aéroport Rafic Hariri, lorsqu’un officier français qui l’accompagnait a refusé de soumettre les bagages de l’ancien président au scanner. Toujours selon la MTV, des policiers sont intervenus pour faire redescendre les bagages non contrôlés de l’avion d’Air France à bord duquel Nicolas et Carla Sarkozy allaient embarquer, et leur ont fait subir les contrôles nécessaires.
Contacté par L’Orient-Le Jour, un haut responsable de l’aéroport a confirmé l’information selon laquelle M. Sarkozy était passé devant le point de contrôle sans faire inspecter son bagage, soulignant cependant qu’il s’agissait seulement d’un bagage à main. « Les services de sécurité n’ont fait qu’appliquer les lois internationales stipulant que les bagages destinés à être embarqués doivent être systématiquement inspectés par un matériel de détection », a déclaré le responsable, rappelant que « seuls sont dispensés de contrôle les catégories de passagers qui figurent sur une liste bien déterminée, comme par exemple des chefs d’État (en exercice) et des personnalités officielles montant à bord d’avions officiels ». « M. Sarkozy est un ancien chef d’État qui a emprunté un vol privé pour effectuer une visite privée au Liban », a relevé le responsable de l’aéroport, avant de noter : « Si nous n’avions pas procédé aux mesures sécuritaires, nous aurions essuyé des reproches pour n’avoir pas appliqué la réglementation en vigueur. »
Liban - Liban-France
Sarkozy à Moukhtara : Le Liban est le baromètre du Moyen-Orient
OLJ / le 01 août 2018 à 00h00
commentaires (2)
ET LE MALADE QUI EN SOUFFRE ENORMEMENT !
LA LIBRE EXPRESSION
17 h 56, le 01 août 2018