Rechercher
Rechercher

Dernières Infos

Irak: le ministre de l'Electricité limogé après trois semaines de contestation

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a limogé dimanche le ministre de l'Electricité, Qassem al-Fahdaoui, a indiqué son bureau, à la suite des manifestations qui secouent depuis trois semaines le sud de l'Irak notamment pour dénoncer la pénurie chronique de courant.
Cette décision a été prise "en raison de la détérioration du secteur de l'électricité", a précisé le bureau du Premier ministre. 
La démission de M. Fahdaoui faisait partie des slogans des protestataires lors des récentes manifestations dans le sud de l'Irak, mais aussi à Bagdad, alors que les foyers irakiens n'ont accès qu'à quelques heures d'électricité par jour.
M. Abadi a dans les faits "suspendu" M. Fahdaoui, selon le communiqué, car seul le Parlement est autorisé à démettre définitivement un ministre de ses fonctions. L'Irak ayant lancé début juillet un nouveau décompte des résultats des législatives de mai, l'ouverture de la nouvelle session parlementaire est retardée.

Les pénuries et coupures de courant sont chroniques dans ce pays riche en pétrole et le portefeuille de l'Électricité est un poste à haut risque dans les gouvernements. 
L'Irak a officiellement alloué depuis la chute du dictateur Saddam Hussein en 2003, 40 milliards de dollars (34 milliards d'euros) pour remettre sur pied son réseau électrique mais une partie de cette somme a été détournée.
Au moins deux anciens ministres de l'Électricité sont accusés de corruption, notamment pour des contrats fantômes de plusieurs millions de dollars. L'un des prédécesseurs de M. Fahdaoui, Karim Wahid, avait déjà dû démissionner après d'importantes manifestations.

Depuis l'invasion emmenée par les États-Unis en 2003, la consommation d'électricité en Irak est montée en flèche avec l'arrivée massive d'appareils électroménagers, d'ordinateurs, de paraboles et de téléphones portables.
Depuis des années, les Irakiens comptent davantage sur les générateurs installés à chaque coin de rue par des entrepreneurs privés que sur les quelques heures quotidiennes d'électricité publique.
Récemment, les compagnies iraniennes qui fournissaient une importante part d'électricité au sud du pays ont cessé leurs livraisons en raison de très importants impayés. 
Les responsables irakiens tentent de justifier le manque d'investissements et la vétusté du réseau par la baisse des cours du pétrole, qui est la principale source de revenu pour le budget de l'Etat. Ils pointent également du doigt la population qui, dans sa grande majorité, ne paie pas les factures d'électricité aux compagnies publiques.

Le Premier ministre irakien Haider al-Abadi a limogé dimanche le ministre de l'Electricité, Qassem al-Fahdaoui, a indiqué son bureau, à la suite des manifestations qui secouent depuis trois semaines le sud de l'Irak notamment pour dénoncer la pénurie chronique de courant.Cette décision a été prise "en raison de la détérioration du secteur de l'électricité", a précisé le bureau du...