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Auto - Essai

Volvo S90, attention au Viking !

Photo D.R.

Celles qui font référence parmi les berlines premium peuvent trembler ! En effet, les Audi A6, Mercedes-Benz Classe E, BMW Série 5 et autres Jaguar XF vont désormais devoir composer avec la nouvelle Volvo S90. Le constructeur scandinave, propriété du groupe chinois Geely, s’est donné les moyens de pénétrer ce club très fermé, et pour ce faire, la Volvo S90 s’est offert une nouvelle plateforme, des mécaniques inédites et surtout un habitacle qui n’a plus rien à envier au trio allemand. La Volvo S90 est une berline du constructeur automobile suédois Volvo lancée en 1996. Il s’agit d’une petite évolution de la 960, la dernière propulsion du constructeur suédois. En 1998, elle est remplacée par la S80, remplacée en 2016 par une deuxième génération de S90. L’Orient-Le Jour a testé cette jolie scandinave, la Momentum Plus.

Elle inaugure le nouveau style Volvo, avec notamment des phares avant munis de LED en T, appelés marteaux de Thor, en référence à la mythologie scandinave. Fidèle à ses origines, Volvo a mis l’accent sur la sécurité active et passive, et la S90 obtient la meilleure note au crash test EuroNCAP : 5 étoiles. C’est connu, les Suédois ne laissent rien au hasard. Du coup, le plus petit détail, aussi infime soit-il, a sa raison d’être. Un concentré de savoir-faire en matière de technologie, de design et de sécurité, pour nous emmener encore plus loin.


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Grande classe
Afin de séduire un public le plus large possible, les designers scandinaves ont opté pour une ligne qui se distingue volontairement du segment, avec un regard fin, une calandre élégante et une ligne de toit effilée.

De face comme de profil, le modèle fait montre d’un bel équilibre doublé d’une grande classe. S’il fallait adresser un reproche à sa ligne, on pourrait déplorer des blocs optiques arrière un peu lourds, voire torturés. Toute personne amenée à se déplacer dans les grandes villes le sait : les routes sont de plus en plus saturées. Mais, paradoxalement, les constructeurs s’obstinent à produire des véhicules sportifs et dynamiques. Volvo a bien saisi l’enjeu et a donc décidé de la jouer différemment. Le label scandinave a donc favorisé le confort et surtout un comportement qui incite à la conduite zen et détendue. Certes, le T5 et ses 190 ch, secondés par un comportement routier très sain, permet de ridiculiser bon nombre de petites GTI, mais la sérénité qui règne au sein du modèle vous encourage plutôt à faire preuve de patience et de mesure. À tel point que l’apaisement qui règne au sein de l’habitacle vous ferait presque passer l’environnement extérieur pour un monde de brutes.

C’est à bord que la suédoise démontre l’étendue de ses talents. L’univers est à mi-chemin entre Ikea et Roche Bobois, autrement dit un mélange de modernité et de classicisme. Moquette épaisse, cuirs doux au toucher, placages garantis – en vrai bois d’arbre – et plastiques valorisants sont de la partie, servis par un design d’inspiration très « mobilière », que souligne le nombre très limité de boutons sur la planche de bord. La plupart des fonctions de la S90 sont en effet accessibles depuis une tablette tactile verticale implantée en haut de la console centrale. Enfin, la suédoise s’offre les services d’un cockpit numérique qui retranscrit toutes les informations de conduite.


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Havre de paix
Si le grand frère, le XC90, distille un confort moelleux, typique d’un gros SUV, la S90 est un poil plus dynamique. La berline propose une tenue de route impeccable, aidée, dans notre cas, par d’impressionnantes jantes de 20 pouces qui collent littéralement le modèle à la route. Des roues aux dimensions généreuses qui ne dégradent en rien le confort, grâce à une suspension pneumatique particulièrement efficace et prévenante. Ajoutez à cela une direction douce, précise et informative, ainsi qu’une insonorisation très efficace, et vous obtenez une nouvelle référence tant en confort qu’en comportement routier.
La plateforme adoptée a en outre permis d’introduire un pilotage semi-automatique qui assiste le conducteur jusqu’à 130 km/h, sur les autoroutes dont le marquage est bien lisible. Au Liban, on repassera…

Spacieux et confortable, l’habitacle de la S90 est un havre de paix et de bien-être. Les sièges disposent de multiples réglages et proposent, à l’avant, une fonction massante diablement efficace. À l’arrière, la banquette se montre elle aussi confortable pour deux adultes, avec des dossiers joliment creusés et suffisamment d’espace pour les jambes.
Oubliez cependant les espaces de rangement quasi inexistants. La boîte à gants n’est pas particulièrement volumineuse, tandis que les rangements au niveau des contre-portes ou du tunnel central sont ridiculement petits. La clé déposée dans le vide-poche central, une pression vers la droite sur le bouton de démarrage suffit pour démarrer l’auto.

Trêve de chiffres, revenons à bord de la Volvo S90. Les premiers kilomètres en ville sont parcourus dans un grand silence, mais surtout avec une douceur détonante. La visibilité est parfaite et il faut dire que les nombreux capteurs autour de la voiture sont d’une grande utilité en cas de manœuvres dans des lieux étroits. Malgré son gabarit imposant, la maniabilité est excellente et la S90 ne souffre pas du moindre manque d’agilité. La direction assistée électro-mécaniquement est asservie à la vitesse et offre à faible allure une légèreté et une souplesse remarquables. Il suffit ensuite d’augmenter le rythme pour voir la direction se durcir, sans jamais ressentir de gêne, jusqu’à arriver à une fermeté particulièrement bien jaugée à haute vitesse.
Notons également que par souci de bien-être à bord, la suspension pneumatique maintient en permanence la voiture à l’horizontale et à la même hauteur. Que la voiture embarque un conducteur, quatre passagers ou plusieurs centaines de kilogrammes de chargement, le système pneumatique de cette Volvo s’adaptera toujours pour conserver l’auto dans les meilleures conditions. 

Le châssis de cette Volvo, basé sur la toujours très efficace plateforme SPA (Scalable Product Architecture), ne recule devant rien et enchaîne des courbes sans relâche. L’auto est collée au sol et nous ferait presque oublier ses 2 tonnes.


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Capteurs et caméras
Même la boîte de vitesses automatique Geartronic à huit rapports ne faiblit pas et devient un outil de joie au service de la performance grâce aux palettes fixes au volant. On regrettera cependant un léger manque de réactivité lorsque l’on met le pied au plancher en mode tout automatique, mais elle se rattrape dans toutes les autres situations. Déplacer si rapidement un véhicule avec autant d’aisance n’était pas gagné d’avance, mais Volvo a relevé le challenge.

S’il y a un autre domaine dans le lequel Volvo surperforme, c’est celui du son. L’insonorisation est parfaitement maîtrisée, quelle que soit la situation.
L’affichage tête haute est d’ailleurs d’une qualité notable. Aucune vitre transparente n’est nécessaire pour afficher des informations et le confort visuel s’en trouve grandement amélioré. C’est d’ailleurs sur cet affichage tête haute, mais aussi sur le tableau de bord numérique, que sont projetées les limitations de vitesse. Dans un souci de visibilité, la Volvo S90 est truffée de capteurs et de caméras qui offrent une vision aérienne à 360° afin de faciliter les manœuvres à basse vitesse. La qualité n’est toutefois pas impressionnante. Cependant, chaque vue individuelle (arrière, avant et chaque bas de caisse) est nettement plus intéressante et permet de se garer avec précision. Les caméras sont situées sous les rétroviseurs, dans le logo de la calandre avant et sous l’ouverture du coffre arrière. Leur intégration est très discrète et très réussie.

Ce n’est un secret pour personne, assurer la sécurité des voyageurs en voiture est la mission numéro 1 de Volvo et le constructeur a pour objectif de réduire à néant le nombre de morts ou blessés graves dans ses véhicules en 2020. Pour y parvenir, le constructeur ne lésine pas sur les moyens et multiplie les technologies pour maximiser la sécurité.
Le système Volvo nommé Intellisafe regroupe la surveillance antiangle mort, l’alerte trafic en marche arrière, l’alerte collision arrière avec freinage automatique à l’arrêt, l’alerte distance de sécurité, l’alerte de franchissement de ligne active, l’assistance à la direction avec la détection des animaux, des piétons, des cyclistes, des véhicules… La liste est longue et vient aider le conducteur dans de très nombreuses situations pour éviter l’accident ou l’atténuer s’il n’y a pas d’autre choix.

Volvo a incontestablement su comment tirer les marrons du feu. En osant la différence, la grande suédoise ne fait rien d’autre que séduire… Séduire par sa plastique d’une belle sobriété, par son habitacle chaleureux et très bien fini, ainsi que par son attitude sur la route, incitant à la détente et à la relaxation. Et dans les conditions de circulation actuelles, ce sont là des valeurs qui font mouche !
En évitant de copier ses camarades teutonnes, la suédoise se permet de les menacer… La version Momentum Plus (T5) est affichée à partir de 65 000 dollars chez l’agent exclusif au Liban (GAA-Émile Eid).


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