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« La plus jolie fille de l’univers est libanaise »…

L’AFP avait annoncé au monde, au bout de cette nuit magique du samedi 24 juillet 1971, que « la plus jolie fille de l’univers est libanaise »…
Devant leur petit écran en noir et blanc, pour ceux qui en avaient, ses fiers compatriotes, qui nageaient alors dans les dernières années de l’âge d’or du pays, le bonheur en sursis, sans même le savoir, ont dévoré ces quelques heures avec l’angoisse d’un parent avant un événement déterminant qui allait bousculer leur existence. Ils ont rêvé d’un sacre universel, et ils l’ont obtenu. Georgina Rizk, fille de Georges, directeur du transit au port de Beyrouth, et d’Eugénie von Geher, baronesse hongroise surnommée Dodie, était sacrée, ce soir-là, et pour le reste de sa vie, Reine de l’univers. Chez elle, dans ce petit pays de 10 452 km2, il y avait une population fière et enchantée. Et puis, dans l’intimité de sa vie, son petit ami de l’époque, Philippe Duc, ses amis, ses proches, sa complice et demi-sœur Felicina Rossi, aussi belle qu’elle, top model et designer de vêtements.
C’est cette dernière, avec la spécialiste du crochet et du tricot Anna Maria Malek et Pierre Katra qui signeront ses tenues à la fois modernes et orientales.
Les images en noir et blanc de l’événement, même si grinçantes par endroits, l’usure du temps qui passe, témoignent encore de la simplicité de cette jeune fille de 18 ans qui avait confié à la presse s’être elle-même maquillée et coiffée. Égale à elle-même, Georgina était à Miami comme elle l’était quelques jours auparavant, et dès ses débuts dans le mannequinat, dotée d’une beauté pure, presque sauvage et cet air un peu anarchiste mais élégant qui la distinguait des autres filles de son âge.



Cachant bien son émotion devant un jury composé de personnalités internationales, parmi lesquelles Line Renaud, Georgina a répondu aux diverses questions en anglais, avant d’être rattrapée par sa francophonie pour la question principale : « Si vous aviez une amie qui allait participer à Miss Univers, quels conseils lui donneriez-vous ? » « Je ne saurais le dire en anglais. Je lui dirais que c’est une très belle expérience, même si elle ne gagne pas. »
Et lorsque le présentateur, Bob Baker, a annoncé le nom de la première dauphine, l’Australienne Toni Rayward, Georgina, qui, a-t-elle confié plus tard, avait pu lire son nom quelques secondes avant l’annonce, s’est abandonnée à cette victoire sans fausses notes. La tiare pas très stable sur la tête, la cape royale sur les épaules, Miss Univers a défilé sous une nuée d’applaudissements et la joie d’un public visiblement ravi du résultat. Ces premiers pas se sont inscrits dans un chapitre qui sera suivi par d’autres, différents. La vie de Georgina Rizk aurait bien mérité un livre. Sa vie comme un roman.


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