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Les Pays-Bas et la Turquie annoncent la reprise de leurs relations diplomatiques

Le ministre néerlandais des Affaires étrangères, Stef Blok, lors d'une viste en Egypte, en mai 2018. Photo d'archive REUTERS/Mohamed Abd El Ghany

Les Pays-Bas et la Turquie, en froid depuis que La Haye a refoulé en 2017 deux ministres turcs, ont annoncé vendredi la normalisation de leurs relations diplomatiques et le retour à court terme d'ambassadeurs à La Haye et Ankara.
Le "dégel" s'est joué en marge des derniers sommets en date de l'OTAN, en avril et en juillet, au cours desquels les ministres des Affaires étrangères des deux pays se sont entretenus à plusieurs reprises afin de mettre un terme à la brouille.
Les relations bilatérales s'étaient envenimées après l'interdiction faite en mars 2017 à l'avion du ministre turc des Affaires étrangères Mevlüt Cavusoglu de se poser sur le sol néerlandais.

Le chef de la diplomatie turque devait s'exprimer en faveur du président Recep Tayyip Erdogan au cours d'un meeting organisé pour la communauté turque à Rotterdam à l'occasion de la campagne en vue du référendum sur le renforcement des pouvoirs présidentiels.
Mais les Pays-Bas, qui se préparaient eux-mêmes à des élections législatives, avaient refusé la présence du ministre turc afin de "préserver le calme et l'ordre public" pendant la campagne, avait expliqué La Haye.

Emeutes
En réaction à cette interdiction, la ministre turque de la Famille avait, quelques heures plus tard, rejoint Rotterdam en voiture à partir de l'Allemagne pour participer au meeting.
Des émeutes avaient secoué les rues de la ville portuaire quand la ministre avait été bloquée à quelques mètres du consulat avant d'être raccompagnée à la frontière allemande par les autorités néerlandaises.
Un millier de manifestants avaient été dispersés par la police et une crise diplomatique sans précédent avait éclaté entre les deux pays.

La Turquie avait ensuite exigé des excuses de la part du Premier ministre néerlandais Mark Rutte pour le traitement réservé à sa ministre de la Famille et refusé le retour de l'ambassadeur néerlandais qui était hors du pays.
En réponse, les Pays-Bas avaient annoncé en février 2018 le retrait de leur ambassadeur à Ankara, quelques semaines avant que les députés néerlandais ne votent massivement en faveur de la reconnaissance du "génocide" arménien, un terme toujours réfuté par la Turquie.

Retour des ambassadeurs
Au cours d'une conversation téléphonique vendredi, les ministres néerlandais et turc des Affaires étrangères "ont convenu de normaliser les relations diplomatiques entre les Pays-Bas et la Turquie", est-il écrit dans une déclaration commune diffusée par le ministère néerlandais des Affaires étrangères.
Des ambassadeurs seront nommés à court terme à La Haye et Ankara.

"C'est bien que la Turquie et les Pays-Bas tournent la page ensemble et que nous rétablissions nos relations", a déclaré le ministre néerlandais des Affaires étrangères Stef Blok.
"La coopération entre les Pays-Bas et la Turquie est essentielle", notamment dans "la lutte contre le groupe Etat islamique et face au risque du retour de combattants syriens" sur le sol européen, estime le ministre.
"Cette coopération est également primordiale pour parler librement de nos préoccupations concernant la primauté du droit et la situation des droits de l'homme en Turquie", a ajouté M. Blok.
Toutefois, les "événements regrettables" de Rotterdam ne sont pas oubliés, de part et d'autre: les chefs de la diplomatie des deux pays ont "échangé leurs pensées" à propos des incidents du 11 mars 2017, et noté qu'ils n'étaient "pas tombés d'accord là-dessus", a indiqué Stef Blok.

Les Pays-Bas et la Turquie, en froid depuis que La Haye a refoulé en 2017 deux ministres turcs, ont annoncé vendredi la normalisation de leurs relations diplomatiques et le retour à court terme d'ambassadeurs à La Haye et Ankara. Le "dégel" s'est joué en marge des derniers sommets en date de l'OTAN, en avril et en juillet, au cours desquels les ministres des Affaires étrangères...