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Yémen : un représentant français a rencontré la rébellion houthie à Sanaa

L'ambassadeur de France pour le Yémen, basé à Riyad, s'est entretenu mercredi à Sanaa avec les rebelles houthis, qui contrôlent la capitale yéménite, de questions "humanitaires", a-t-on indiqué source diplomatique française.

"A la suite de la réunion d'experts sur la situation humanitaire au Yémen qui s'est tenue à Paris le 27 juin, Christian Testot s'est rendu aujourd'hui à Sanaa pour une visite centrée sur les questions humanitaires", a déclaré cette source. "La France entretient avec les Houthis des contacts visant notamment à parvenir à améliorer la situation humanitaire qui reste dramatique", a-t-on ajouté de même source, sans plus de précisions.

Un conflit oppose depuis 2015 les Houthis, basés principalement dans le nord du Yémen et appuyés par l'Iran, au gouvernement du président Abd Rabbo Mansour Hadi, soutenu par une large coalition militaire menée par l'Arabie saoudite et les Emirats arabes unis. La guerre dans ce pays le plus pauvre de la péninsule arabique a fait près de 10.000 morts, dont plus de 2.200 enfants, depuis 2015, provoquant "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU. L'envoyé de l'ONU pour le Yémen, Martin Griffiths, tente actuellement d'obtenir un accord pour éviter des combats dans la ville de Hodeida, contrôlée par les Houthis et dont le port est crucial pour l'accès de l'aide humanitaire.

Le diplomate français a très probablement évoqué également à Sanaa le sort d'un navigateur français, Alain Goma, retenu depuis début juin au Yémen après avoir dû faire escale à Hodeida pour des raisons techniques.

Fin juin, l'ambassadeur de France - dont le pays est allié de l'Arabie saoudite et des Emirats, auxquels il livre notamment des armes - avait annulé une visite à Sanaa au dernier moment. "Nous n'avons pas refusé de le rencontrer. Mais nous avons demandé des éclaircissements sur le rôle de la France", notamment sur la possible présence de forces spéciales au Yémen, a déclaré le chef de la rébellion houthie, Abdel Malek al-Houthi, dans une interview au quotidien français Le Figaro parue mercredi. Le chef de la rébellion a accusé la France de "contribuer à l'agression menée par la coalition arabe" au Yémen en vendant des armes à l'Arabie saoudite et aux Emirats. "Nous évaluons la position française moins négativement que celle de la Grande-Bretagne", a-t-il toutefois souligné.

La France a renoncé à organiser fin juin une conférence humanitaire à haut niveau sur le Yémen après le lancement de l'offensive à Hodeida. Cette conférence, co-organisée avec l'Arabie, a été réduite à une rencontre au niveau des experts.

L'ambassadeur de France pour le Yémen, basé à Riyad, s'est entretenu mercredi à Sanaa avec les rebelles houthis, qui contrôlent la capitale yéménite, de questions "humanitaires", a-t-on indiqué source diplomatique française."A la suite de la réunion d'experts sur la situation humanitaire au Yémen qui s'est tenue à Paris le 27 juin, Christian Testot s'est rendu aujourd'hui à...