Le ministre libanais sortant des Affaires étrangères et chef du Courant patriotique libre, Gebran Bassil, a annoncé jeudi le lancement d'une commission de sa formation chargée du retour des réfugiés syriens.
"Le but de cette commission est de faciliter et encourager le retour (des réfugiés syriens), empêcher toute friction entre les Libanais et les Syriens et prendre contact avec les municipalités puis avec les autorités étatiques, à leur tête la Sûreté générale", a expliqué M. Bassil lors d'une conférence de presse.
Le Liban accueille 1,5 million de réfugiés syriens pour une population de quatre millions d'habitants. Le chef sortant de la diplomatie libanaise, Gebran Bassil, mène campagne contre le Haut commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR), l'accusant d'entraver le retour volontaire de réfugiés syriens dans leur pays.
Le Hezbollah, allié du CPL, a lui aussi mis en place récemment une structure partisane dans de nombreuses régions libanaises afin, selon lui, de faciliter le retour des réfugiés syriens chez eux.
"Aujourd'hui, les conditions du retour sont assurées et une ambiance de réconciliation est en place sur le territoire syrien. En tant que CPL, nous ne pouvons plus attendre, et le gouvernement n'a rien fait pour le retour depuis quatre ans", a déploré le chef du CPL.
"Le Courant patriotique libre n'a pas d'animosité envers les Syriens et le régime (du président Bachar el-Assad). Le CPL peut dialoguer avec tout le monde sur ce sujet (le retour) (...)", a ajouté Gebran Bassil. Il a toutefois assuré que son action est "patriotique et ne se fonde pas sur le dialogue avec le régime syrien ou toute autre partie, car cela est du ressort de l’État libanais". "(...) Le CPL ne va pas remplacer l’État libanais ni aucune agence, mais nous voulons aider au retour", s'est défendu le chef de la formation fondée par le président de la République, Michel Aoun.
Un peu plus tôt, Gebran Bassil avait reçu au palais Bustros l'ambassadrice des Etats-Unis au Liban, Elizabeth Richard. Les deux responsables ont insisté sur l'importance de préserver les meilleures relations entre Beyrouth et Washington, selon la chaîne LBCI. M. Bassil a évalué avec Mme Richard les aides américaines au Liban, et a insisté sur la nécessité de maintenir ces aides. Ils ont également évoqué la question du retour des réfugiés syriens.
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