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France: Partie de Vintimille, une "marche solidaire" pour les migrants arrive à Calais

Photo AFP / DENIS CHARLET

Plusieurs centaines de bénévoles et citoyens engagés, rejoints par quelques migrants, sont arrivés samedi à Calais, terme d'une "marche solidaire" partie deux mois plus tôt de Vintimille pour montrer que la "France qui accueille existe".
"C'est l'aboutissement de la marche, mais c'est surtout un élan pour faire valoir le message commun de permettre à toutes les personnes exilées de trouver le moyen de s'intégrer", explique Vincent, 30 ans, les pieds couverts de pansements dans ses chaussures abîmées.
"La France qui accueille, elle existe", renchérit Brice Benazzouz, bénévole chez Médecins du Monde, fier de la "mixité" du défilé.
Organisée par les associations L'Auberge des migrants et la Roya Citoyenne, la marche longue de 1.400 kilomètres partie le 30 avril de Vintimille a relié la frontière franco-italienne à la ville portuaire de la mer du Nord où vivent officiellement environ 400 migrants dans l'espoir de passer en Grande-Bretagne en montant clandestinement dans des camions.
"Ils font pousser des barbelés, cultivons les tenailles", "Stop Dublin", "Paix", "Pour un accueil digne, merci", "Bienvenue aux migrants", pouvait-on lire sur des banderoles brandies dans le cortège, encadré par la police et qui scandait "no borders, no nations, stop deportation".
"C'est vrai que c'était très fatiguant de marcher pendant deux mois, de s'organiser, de vivre en groupe, et puis il y a cette décision du Conseil constitutionnel qui est un petit coin de ciel bleu dans un ciel plutôt sombre avec la politique actuelle du gouvernement, le projet de loi asile et immigration, la volonté du gouvernement de mettre en rétention et d'expulser", résume François Guennoc, vice-président de l'association L'Auberge des migrants.
Alors que le gouvernement français a présenté un projet de loi sur l'immigration très contesté, le Conseil constitutionnel français a affirmé vendredi qu'une aide désintéressée au "séjour irrégulier" des étrangers ne saurait être passible de poursuites, consacrant un "principe de fraternité".

Au milieu du cortège qui a longé l'ancienne "Jungle" de Calais, où ont vécu jusqu'à 10.000 migrants, s'est glissé Oumar, Malien de 24 ans, sous le coup d'une procédure d'expulsion vers l'Italie, où il a laissé ses empreintes, selon la procédure du règlement européen dit de Dublin. "C'est injuste", répète-t-il, "tout le monde a le droit de vivre où il a envie de vivre".

Ultime étape pour une poignée de marcheurs: Londres dimanche, où doit se rendre une délégation ayant participé à la marche.

Plusieurs centaines de bénévoles et citoyens engagés, rejoints par quelques migrants, sont arrivés samedi à Calais, terme d'une "marche solidaire" partie deux mois plus tôt de Vintimille pour montrer que la "France qui accueille existe"."C'est l'aboutissement de la marche, mais c'est surtout un élan pour faire valoir le message commun de permettre à toutes les personnes exilées de...