Banques : un bras de fer en vue entre les employés et l’ABL

L’Union des syndicats des employés de banque a indiqué hier lors d’une conférence de presse ne pas être parvenue à un accord avec l’Association des banques du Liban (ABL).
Les employés de banque réclament depuis plusieurs mois l’amélioration de leurs droits sociaux, dont notamment la mise en place d’indemnités de départ à la retraite, une revalorisation salariale, ainsi que l’octroi d’aides financières pour la scolarité. Ils demandent également une révision de la circulaire n° 103 de la Banque du Liban, émise le 9 mars 2006, qui définit « les compétences scientifiques, techniques et éthiques requises » chez les employés de banque, en interpellant directement le gouverneur de la Banque centrale, Riad Salamé. « Cette circulaire menace la continuité du travail des employés de banque qui ne peuvent être récompensés pour leurs efforts durant les vingt années qu’ils ont passées au service de leurs institutions, en les invitant à reprendre leurs études et leurs acquis académiques pour garantir la continuité de leur emploi », s’est insurgé le président de l’union syndicale, Georges Hage. Les employés ont annoncé qu’ils demanderont la médiation du ministère du Travail sur ce dossier.
Le secteur bancaire emploie environ 26 000 salariés au Liban, répartis entre 65 établissements, selon l’ABL. Leur nombre a augmenté de près de 20 % entre 2010 et 2017, un phénomène surtout lié à l’ouverture de nouvelles branches, la diversification des services bancaires et l’expansion des départements de mise en conformité.