La Cour suprême des Etats-Unis a jugé vendredi que des policiers devaient requérir un mandat judiciaire afin d'obtenir les données de géolocalisation des téléphones portables, dans l'une des plus importantes affaires de libertés publiques de ces dernières années.
Ce jugement de la haute cour, rendu à la majorité de cinq juges contre quatre, est une grande victoire pour les défenseurs du quatrième amendement de la Constitution américaine, qui protège les citoyens contre toute intrusion dans leur vie privée sans présomption sérieuse.
Ce dossier concernait un petit malfaiteur de la région de Detroit, Timothy Carpenter, dont les policiers ont obtenu la géolocalisation par le "bornage" de son téléphone durant 127 jours. Un abus manifeste et une violation de la vie privée, selon les militants des libertés.
Cette affaire marque une victoire historique pour l'Union américaine pour les libertés civiles (ACLU), qui était soutenue par des universitaires de renom, les géants du secteur des technologies --Apple, Facebook, Twitter, Verizon, Google, Microsoft-- mais aussi, de façon plus étonnante, des organisations conservatrices, voire des militants des armes à feu soucieux de leur anonymat.
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