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Nos Lecteurs ont la Parole - par Salim F. DAHDAH

Confrontations à fleurets mouchetés entre le ministre des AE et le HCR

« Nous n’avons pas d’avis ou de jugement sur les personnes qui sont au pouvoir et notre mandat est de traiter la situation des réfugiés et des déplacés sous le seul angle humanitaire. Il faut savoir que nous n’avons pas toutes les clés pour lever les obstacles et sommes conscients de la complexité de la situation sécuritaire en Syrie. » Une chose est certaine, conclut Mme Girard (représentante du HCR au Liban) : « La majorité des réfugiés désirent retourner chez eux. Le retour est souhaité du côté libanais également. En bref, tout le monde veut le retour qui devrait toutefois s’opérer selon les standards convenus. »
Merci Madame pour cette mise au point, tout le monde avait perçu et compris le rôle strictement humanitaire et non politique de votre organisation, sauf apparemment qui de droit, qui avait décidé d’agir, à bon ou à mauvais escient, à son encontre. Votre explication sereine, respectueuse et diplomatique rompt, il est vrai, avec les déclarations fracassantes et menaçantes de notre très fougueux jeune ministre des Affaires étrangères. Il ne faut pas trop lui en vouloir, il a peut être le «tir» rapide et le verbe haut, mais le cœur l’a emporté sur la raison et sur l’objet et l’enjeu de ce délicat débat national.
L’important maintenant, c’est de trouver une solution politique et diplomatique à un très grand drame humanitaire, qui secoue deux pays importants du Machrek arabe, dont l’un en est malheureusement l’auteur et l’instigateur de ce qui s’y passe, et l’autre, l’hôte «obligé», le lieu de refuge d’un million deux cent mille citoyens, renvoyés, arbitrairement ou du fait de la guerre civile, de chez eux et le «juste» sacrifié, pour avoir été le voisin malencontreux d’un de ces horribles traquenards de l’histoire d’Orient !
Le monde s’émeut, s’inquiète et se révolte contre le choix des moyens utilisés par les représentants du régime en place en Syrie contre ses propres citoyens. Mais l’Occident, au lieu d’apporter, par le truchement de l’ONU, des solutions «chirurgicales» qui permettront à toutes les parties concernées par ce drame de stopper l’hémorragie, réagit lentement et de façon partielle et sporadique, cherchant uniquement à éviter de recevoir des flots de déplacés sur ses propres territoires, sans réussir à résoudre en profondeur et sur le terrain les conséquences humaines, sociales et économiques de ce grand transfert régional de populations, commandité, directement ou indirectement, par un riverain connu de tous et exécuté par le pays où se déroule l’action susmentionnée.
Le Liban étouffe littéralement et s’effondre économiquement, et nos politiques, au lieu de discuter du sexe des anges, devraient engager avec respect, autorité et fermeté une grande bataille juridico-diplomatique avec les instances internationales, pour diligenter et organiser, dans des délais étudiés, un départ programmé de tous les déplacés syriens vers des régions stables et pacifiées en Syrie. Ce n’est pas en faisant de grands coups de boutoir et en agissant avec démagogie que notre petite république se fera respecter, et encore moins en s’attaquant au seul arbitre de la partie que le match entre les deux antagonistes pourra être joué et gagné.
Une vision unifiée devrait enfin être adoptée par toutes les composantes politiques, sans distinction, et servir de préambule à la requête internationale du Liban sur ce sujet, elle devrait soutenir les modalités du règlement de ce dossier telles que conçues par ce dernier. Même si elles n’étaient pas tout à fait conformes aux conclusions des conférences internationales réunies pour en débattre, elles devraient s’armer de patience et amener les dits participants à respecter leurs points de vue, l’enjeu est important et à la limite vital. Il est bien entendu que cette initiative ne pourra prendre son envol qu’à partir d’une position exclusivement nationale et des capacités de l’État à garantir pleinement l’application des dispositions du droit international, en coordination avec le HCR. Elle devra viser à obtenir un financement multinational pour assurer, tout autant, la phase transitoire, la période du retour des déplacés syriens du Liban ainsi que toutes les indemnités dues au pays d’accueil, pour ses services et les pertes subies, tous secteurs confondus, par la concurrence illégale de ces déplacés sur le territoire libanais tout entier.
Le président «fort» devrait entreprendre avec le Premier ministre, et sans l’intervention de quiconque d’autre, de convaincre dans les plus brefs délais tous ceux qui, intérieurement ou régionalement, directement ou indirectement, ralentissent ou bloquent le processus mis en place, pour pouvoir appliquer la vision nationale de ce délicat sujet et redonner un second souffle à l’économie nationale.

« Nous n’avons pas d’avis ou de jugement sur les personnes qui sont au pouvoir et notre mandat est de traiter la situation des réfugiés et des déplacés sous le seul angle humanitaire. Il faut savoir que nous n’avons pas toutes les clés pour lever les obstacles et sommes conscients de la complexité de la situation sécuritaire en Syrie. » Une chose est certaine, conclut Mme...

commentaires (1)

les raisons derrieres l'honorable exclusivite donnee au Liban de Devoir digerer malgre lui ce probleme sont multiples tt comme celles qui ont fait perdurer la guerre en syrie . la + en vogue , celle claironnee par la " moumanaa" est que le liban refuse tte coordination avec la syrie. inutile d'argumenter.... ce serait me repeter inutilement . par contre il est sur et certain que lorsque vali fakih decidera qu'il serait temps de le faire, eh bien CA SERA FAIT ILLICO, compte non tenu de son aboutissement relatif au probleme en question . alors qu'il est garanti que le LIBAN en serait encore une fois la victime . GRACE au patriotisme de la crasse politicienne libanaise.

Gaby SIOUFI

10 h 08, le 22 juin 2018

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Commentaires (1)

  • les raisons derrieres l'honorable exclusivite donnee au Liban de Devoir digerer malgre lui ce probleme sont multiples tt comme celles qui ont fait perdurer la guerre en syrie . la + en vogue , celle claironnee par la " moumanaa" est que le liban refuse tte coordination avec la syrie. inutile d'argumenter.... ce serait me repeter inutilement . par contre il est sur et certain que lorsque vali fakih decidera qu'il serait temps de le faire, eh bien CA SERA FAIT ILLICO, compte non tenu de son aboutissement relatif au probleme en question . alors qu'il est garanti que le LIBAN en serait encore une fois la victime . GRACE au patriotisme de la crasse politicienne libanaise.

    Gaby SIOUFI

    10 h 08, le 22 juin 2018

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