Véronique Aulagnon, conseillère de coopération et d’action culturelle à l’ambassade de France et directrice de l’Institut culturel français du Liban. Photo Michel Sayegh
La fête de la Musique célèbre son 36e anniversaire en France et son 18e anniversaire au Liban. L’édition 2018 prend de l’ampleur, surtout géographique. Pourquoi avoir pris ce parti d’élargir le spectre, de décentraliser encore plus cet événement ?
La fête de la Musique est organisée depuis 18 ans par l’Institut français du Liban. Cette année, nous la co-organisons avec l’association libanaise de festivals culturels et de nombreux autres partenaires, avec un soutien important de BLOM Bank.
C’est désormais un rendez-vous bien connu des Libanais, qui rassemble des dizaines de milliers de spectateurs, et c’est l’une des priorités de notre programmation culturelle. Depuis plusieurs années, nous travaillons à la déployer dans tout le Liban, et pas seulement à Beyrouth, pour une raison très simple : la mission de l’Institut français du Liban est de contribuer à mettre la culture à la portée de tous. Nous le faisons en développant des partenariats avec des municipalités, des partenaires locaux et bien sûr les huit antennes de l’Institut français du Liban en régions.
Cette année, une quinzaine de villes sont mobilisées, de Tripoli à Tyr, en passant par Ehden, Batroun, Zouk Mikaël, Zahlé, Baalbeck, Saïda, Tyr, Beyrouth et d’autres encore. Il y a encore des marges de progression. À titre d’exemple, nous n’avons pas pu organiser un concert public à Nabatieh. Par ailleurs, certains artistes ne sont pas toujours prêts à se déplacer trop loin hors de Beyrouth. Mais dans l’ensemble, cette fête de la Musique prend en effet d’année en année une ampleur accrue.
C’est une fête de la Musique, certes, mais pas uniquement. Si vous deviez lister les principaux ingrédients de cette fiesta, quels seraient-ils ?
En effet, ce n’est pas juste une fête de la Musique. C’est une fête des musiciens, puisque amateurs comme professionnels ont le droit de se produire librement dans la rue. C’est une fête du vivre-ensemble, car cette manifestation est gratuite et se déroule essentiellement dans l’espace public. C’est une fête de la diversité, car tous les styles musicaux sont représentés. C’est enfin une fête de toutes les générations, car cette manifestation se déploie le 21 juin, le premier jour de l’été, et durant une dizaine de jours, dès l’après-midi et jusque tard le soir.
En quoi la programmation de cette année est-elle particulière ? Sur quelles bases les choix sont-ils faits ?
La particularité de cette programmation, c’est qu’elle est ouverte à tous et qu’elle est diverse.
Suite à un appel à participation lancé en avril, des dizaines de propositions nous sont parvenues et l’intégralité de celles-ci se retrouve aujourd’hui dans le programme de la fête de la Musique au Liban.
L’autre particularité, qui est en fait une tradition, à laquelle l’Institut français du Liban est attaché, c’est la présence d’un invité d’honneur.
Cette année, il s’agit d’Acid Arab, un groupe d’électro française qui associe des sonorités orientales à ses compositions. Il sera présent le 21 juin sur la place de l’Étoile, au centre-ville de Beyrouth, et le 23 juin à Colonel Beer à Batroun. Nous vous attendons nombreux !
*Retrouvez le programme de la #FDLM2018Lb sur la page Facebook de l’Institut français du Liban : @ InstitutFrLiban et la page dédiée @fetemusiqueliban
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