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Mis en cause par la Centrafrique, un mercenaire français présumé "conteste" les accusations

L'un des deux mercenaires français présumés accusés par la Centrafrique d'avoir aidé un chef de milice à Bangui, lors d'une attaque contre une église, "conteste tous les chefs d'accusation" et se dit prêt à s'expliquer devant la justice française. 

Christophe Raineteau, qui vit en France, a affirmé mardi dans un communiqué n'avoir "aucunement, de près ou de loin, pris part à de telles atrocités".

Début juin, le parquet général centrafricain avait annoncé l'ouverture d'une enquête judiciaire contre lui et un autre Français, Bernard Cousin, dans l'enquête sur une "attaque terroriste" visant l'église Notre-Dame-de-Fatima, à Bangui, le 1er mai. La fusillade avait fait 26 morts.

Le procureur Eric Didier Tambo avait expliqué que cette attaque avait été perpétrée par les hommes de Nimery Matar Djamous, alias Force, chef de la principale milice contrôlant le quartier du PK5 à Bangui, qui abrite la majorité des musulmans de la capitale centrafricaine. Cette version avait été contestée par des témoins qui affirmaient que les miliciens du PK5 n'avaient pas visé l'église en tant que telle, mais des forces de l'ordre qui s'y étaient réfugiées lors d'une fusillade. 

Le procureur avait précisé que Force faisait déjà l'objet d'un mandat d'arrêt et avait annoncé que des mandats d'arrêt internationaux allaient être lancés contre les deux Français accusés d'avoir "aidé, facilité et instruit Djamous dans des actes de terrorisme" visant l'église. Christophe Raineteau, alias Alpha, et Bernard Cousin sont poursuivis pour les mêmes chefs d'accusations que Force : "Acte de terrorisme, assassinats, rébellion, incitation à la haine". 

Le procureur général avait affirmé que la justice centrafricaine détenait des "preuves accablantes (documents, photos, enregistrements sonores)" contre les deux Français. Christophe Raineteau "conteste tous les chefs d'accusation retenus à son encontre" et dit se tenir "à la disposition des autorités françaises en charge de ce dossier".  

Il est "loin du mercenaire", a affirmé à l'AFP son avocate, Stéphanie Le Meignen, indiquant que son client ne se rendrait pas en Centrafrique. Elle a dit n'avoir "eu aucune confirmation d'une quelconque procédure" lancée par Bangui, après les affirmations du procureur général selon lesquelles des commissions rogatoires internationales seraient adressées "aux autorités judiciaires des pays dans lesquelles résident les présumés criminels". Christophe Raineteau "travaille dans la sécurité et la géopolitique. Il a créé un orphelinat (en Afrique, NDLR), donc il a des liens profonds d'affection et ça s'arrête là".

Force, que M. Raineteau dit ne pas connaître, avait affirmé à l'AFP n'avoir jamais traité avec des mercenaires français.

L'un des deux mercenaires français présumés accusés par la Centrafrique d'avoir aidé un chef de milice à Bangui, lors d'une attaque contre une église, "conteste tous les chefs d'accusation" et se dit prêt à s'expliquer devant la justice française. Christophe Raineteau, qui vit en France, a affirmé mardi dans un communiqué n'avoir "aucunement, de près ou de loin, pris part à de...