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Moyen Orient et Monde - Rapport

Du sarin et du chlore utilisés dans deux attaques en Syrie en mars 2017

Du sarin et du chlore ont été utilisés dans deux attaques dans le sud de la Syrie en mars 2017, a annoncé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) hier. « Du sarin a très probablement été utilisé comme arme chimique à Latamné, en Syrie, le 24 mars 2017. La FFM (mission d’enquête de l’OIAC) a également conclu que du chlore avait très probablement été utilisé comme arme chimique à l’hôpital de Latamné et ses environs le 25 mars 2017 », a indiqué l’OIAC dans un communiqué.
Quelques jours plus tard, le 30 mars, du sarin a été utilisé dans une troisième attaque dans la localité de Latamné, avait déclaré l’an dernier le directeur général de l’OIAC Ahmet Üzümcü. Latamné est située à une vingtaine de kilomètres au sud de Khan Cheikhoun, une localité contrôlée par des rebelles et des jihadistes dans la province d’Idleb, cible cinq jours après, le 4 avril 2017, d’un raid aérien ayant fait 83 morts selon l’ONU, au moins 87 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH). Dans la nuit du 6 au 7 avril, 59 missiles de croisière Tomahawk avaient été tirés par deux navires américains en Méditerranée vers la base aérienne syrienne d’al-Chaayrate.
 « Les conclusions des incidents des 24 et 25 mars se fondent sur différents témoignages, des analyses épidémiologiques et des échantillons environnementaux », a poursuivi l’OIAC. « La collecte d’informations et de matériel, les questions posées aux témoins ainsi que l’analyse des échantillons ont requis plus de temps pour tirer des conclusions », a ajouté l’OIAC.
L’organisation a par ailleurs annoncé en mai que ses experts avaient fini de prélever des échantillons dans la ville syrienne de Douma, théâtre en avril d’une attaque chimique présumée qui a fait au moins 40 morts, selon des secouristes. Les conclusions de l’enquête de l’OIAC n’ont pas encore été rendues publiques. L’attaque de Douma, imputée aux forces gouvernementales syriennes par les Occidentaux, a déclenché des frappes de Washington, Paris et Londres contre des installations du pouvoir syrien et un pic de tensions diplomatiques.
Sur le terrain, au moins six membres du groupe jihadiste Hay’at Tahrir al-Cham (HTS) ont été tués hier dans un attentat-suicide de l’organisation État islamique (EI) dans le nord-ouest de la Syrie, a indiqué l’Observatoire syrien des droits de l’homme (OSDH).
Ce bilan porte à onze le nombre de combattants de HTS – groupe contrôlé par l’ex-branche syrienne d’el-Qaëda – tués depuis le week-end dernier par l’EI dans la province d’Idleb.
 « Un jihadiste (de l’EI) à bord d’une voiture piégée s’est fait exploser à un barrage tenu par les combattants de HTS (...) dans la banlieue ouest de la ville d’Idleb, tuant six d’entre eux », a indiqué le directeur de l’OSDH, Rami Abdel Rahmane. Il a ajouté que l’EI avait en outre « exécuté le week-end dernier cinq membres de HTS », également dans la province d’Idleb. Cette province, contrôlée à hauteur de 60 % par HTS selon l’OSDH, est la dernière du pays à échapper quasi totalement au contrôle du régime.
L’EI tente d’y opérer une percée après avoir été laminé ailleurs en Syrie et vu son « califat » autoproclamé en 2014 sur de vastes territoires réduit à peau de chagrin. Malgré ses défaites, l’EI n’a toutefois pas perdu sa force de frappe. Après avoir été chassé le 21 mai de son ultime fief dans la capitale, il a également mené des attaques contre les forces loyalistes dans le nord-est de la Syrie. En trois semaines, près de 250 combattants prorégime y ont été tués, selon l’OSDH.
Source : AFP

Du sarin et du chlore ont été utilisés dans deux attaques dans le sud de la Syrie en mars 2017, a annoncé l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) hier. « Du sarin a très probablement été utilisé comme arme chimique à Latamné, en Syrie, le 24 mars 2017. La FFM (mission d’enquête de l’OIAC) a également conclu que du chlore avait très probablement...

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