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France: une ville débaptise une "allée de la Nakba" après un tollé

 Le maire communiste d'une ville de la banlieue parisienne a retiré mardi une plaque créant une "allée de la Nakba", en commémoration des 70 ans de l'exode palestinien durant la première guerre israélo-arabe, après des protestations d'Israël, a constaté un photographe de l'AFP.

Lundi, le maire PCF de Bezons, Dominique Lesparre, avait baptisé une rue adjacente à l'hôtel de ville "Allée de la Nakba" (terme signifiant "catastrophe" en arabe et utilisé par les Palestiniens pour désigner la création d'Israël), à la demande d'une association locale de soutien à la cause palestinienne, lors d'une cérémonie qui a réuni une cinquantaine de personnes. Un nom donné "en mémoire de l'expulsion des 800.000 Palestiniens et de la destruction des 532 villages en 1948 par le criminel de guerre David Ben Gourion pour la création de l'Etat d'Israël", indiquait la plaque. Cette inscription figurait également sur une deuxième plaque rédigée en arabe. 

Mardi en milieu d'après-midi, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif), qui avait dénoncé cette initiative au motif qu'elle attisait "la haine en important un conflit étranger", s'est réjoui sur Twitter qu'elles aient été retirées. Dans un courrier daté de mardi, le préfet Jean-Yves Latournerie avait demandé au maire de retirer ces panneaux.  "L'apposition de ces plaques et le commentaire qu'elles comportent constituent une prise de position rompant avec le principe de neutralité républicaine dans le domaine international", qui est un "domaine réservé de l'Etat", expliquait le préfet.  "Cette action est, de plus, étrangère à tout intérêt communal" et "provoque des controverses et des polémiques locales susceptibles d'évoluer rapidement vers des troubles graves à l'ordre public", avait-il ajouté. 

"La première mairie Hamas en France", avait ironisé sur Twitter un porte-parole du ministère israélien des Affaires étrangères, en référence au mouvement islamiste ennemi d'Israël. Un peu plus tard, l'ambassadeur d'Israël en France, Aliza Bin-Noun, avait condamné "le soutien de la ville et du maire de Bezons (...) au terrorisme palestinien et à l'incitation à la haine". "Cette incitation à la haine est l'un des facteurs qui engendre les actes antisémites, parfois meurtriers, que subit la communauté juive de France", avait-elle ajouté. 

Le maire de Bezons est un ardent défenseur de la cause palestinienne depuis plusieurs années. En février, il a fait voter en conseil municipal une délibération en faveur de la reconnaissance de l'Etat palestinien, qu'il n'a pas retirée malgré une injonction préfectorale.


 Le maire communiste d'une ville de la banlieue parisienne a retiré mardi une plaque créant une "allée de la Nakba", en commémoration des 70 ans de l'exode palestinien durant la première guerre israélo-arabe, après des protestations d'Israël, a constaté un photographe de l'AFP.
Lundi, le maire PCF de Bezons, Dominique Lesparre, avait baptisé une rue adjacente à l'hôtel de ville...