Une intervention des autorités a permis, le 24 mai, à l’association de protection des animaux BETA de voler au secours de dizaines de chiens maltraités et affamés, dans un site qui servait d’élevage et de pension dans le Mont-Liban, a annoncé l’association dans un communiqué. 

Après avoir notifié le ministère de l’Agriculture, l’association a fait appel à la gendarmerie de Jounieh, pour pouvoir se rendre sur le site dont le nom n’a pas été divulgué. Sur les lieux, un terrible spectacle attendait militants et gendarmes : près de 93 chiens abandonnés et victimes d’abus, sans nourriture depuis au moins 72 heures alors qu’ils étaient clairement mal nourris avant cela. Les bêtes étaient terriblement décharnées, affamées, nécessitant une intervention vétérinaire urgente. Malgré tous les soins prodigués à ces animaux en urgence par les vétérinaires et l’équipe de BETA, dix chiens n’ont pas survécu.

Comment BETA en est-elle arrivée à s’occuper de ce dossier ? Alertée par un appel anonyme, l’association a obtenu, le 18 mai, une décision du juge Tanios Saghbini, qui lui a conféré la garde légale des chiens. Ceux-ci étaient auparavant maltraités dans ce site qui servait d’élevage et de pension. Le propriétaire, face aux pressions de la campagne lancée contre lui par l’association avec l’aide de l’avocat Adnane Labban, a cédé volontairement ses droits sur les animaux à BETA. 

L’association fait remarquer que le nombre élevé de chiens saisis dans cet élevage en fait l’opération de sauvetage d’animaux la plus importante à ce jour au Liban. Les 83 chiens ayant survécu sont actuellement hébergés dans le refuge de BETA, où ils reçoivent l’assistance vétérinaire nécessaire, afin qu’ils puissent être adoptés une fois rétablis. Entre-temps, la procédure légale suit son cours, et le jugement devra déterminer les pénalités à l’encontre du propriétaire du chenil.

Pour mémoire

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