Le patriarche maronite Béchara Raï a appelé mercredi le Liban à entrer en contact avec "le pouvoir en place en Syrie" afin de discuter du retour des réfugiés syriens, qui est réclamé par plusieurs responsables, notamment le chef de l'Etat, Michel Aoun, mais jugé prématuré par la communauté internationale.
"Il existe deux grandes factions au Liban, une qui accepte de communiquer avec Damas, l'autre pas", a souligné Mgr Raï qui répondait à une question concernant des concertations directes avec le régime de Bachar el-Assad afin d'organiser le retour des Syriens installés au Liban depuis le début de la guerre dans leur pays. "Je pense qu'il faut entrer en contact avec le pouvoir en place", a-t-il ajouté.
Le Liban, pays de quatre millions d'habitants, accueille environ 1 million de réfugiés syriens et leur présence a mis à mal le système déjà fragile de services publics. La scène politique est divisée entre deux factions, une, composée notamment du Hezbollah qui est engagé aux côtés du président syrien dans le conflit, qui prône la coopération avec le régime de Damas, et l'autre qui refuse de reconnaître le régime de Bachar el-Assad, à l'instar de la communauté internationale.
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