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Dernières Infos - Liban

Bou Assi à Bassil sur la question des réfugiés syriens: Il vaut mieux que tu garde le silence

Le ministre sortant des Affaires sociales, Pierre Bou Assi (Forces Libanaises), a défendu mardi son bilan et tiré à boulets rouges sur le Courant patriotique libre et son chef, le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui avait critiqué son action concernant les réfugiés syriens. 

Il y a quelques jours, M. Bassil avait affirmé qu'il fallait avoir dans le prochain gouvernement un ministre des Affaires sociales "qui s'occupe véritablement du dossier des réfugiés syriens".

"Lorsque l'exode des Syriens a commencé, les FL ne faisaient pas partie du gouvernement alors que le CPL avait dix ministres", a déclaré M. Bou Assi lors d'une conférence de presse. "Qu'avez-vous fait pour que le nombre de réfugiés syriens n'atteigne pas les 1,5 million?". "Il vaut mieux que tu garde le silence et que tu laisse les autres travailler puisque tu ne peux rien faire", a-t-il ajouté.

"Je suis le ministre libanais, et non syrien, des Affaires sociales", a poursuivi le ministre. "En ce qui concerne le réfugié syrien, j'ai une responsabilité morale et humanitaire vis-à-vis de lui et je préserverai la dignité de tout être humain se trouvant sur le territoire libanais".

"Notre position est claire au sujet du retour des réfugiés syriens et sur le fait qu'il ne faut pas attendre une solution politique en Syrie parce qu'il n'y aura pas une solution de sitôt", a poursuivi M. Bou Assi. "La communauté internationale n'a encore identifié aucune région sûre en Syrie alors qu'il en existe dans des zones plus grandes que le Liban". "Il faut œuvrer pour le retour des réfugiés dans ces régions là", a encore dit le ministre. 

Le chef de l’État, Michel Aoun, et le leader du CPL, Gebran Bassil, ont exprimé à plusieurs reprises leur opposition à la politique de la communauté internationale conditionnant le retour des réfugiés syriens dans leur pays à un règlement du conflit dans leur pays.

M. Aoun avait rejeté les décisions de la conférence internationale d'aide aux réfugiés syriens, dont près d'un million sont enregistrés au Liban auprès de l'ONU, tenue à Bruxelles les 24 et 25 avril, et qui estimait qu'une solution politique en Syrie devait précéder leur retour dans leur pays. Le président et le ministre des Affaires étrangères réclament un retour des réfugiés dans les zones pacifiées tenues par le régime syrien, alors que la communauté internationale estime un tel retour prématuré.     

Le ministre sortant des Affaires sociales, Pierre Bou Assi (Forces Libanaises), a défendu mardi son bilan et tiré à boulets rouges sur le Courant patriotique libre et son chef, le ministre sortant des Affaires étrangères Gebran Bassil, qui avait critiqué son action concernant les réfugiés syriens. Il y a quelques jours, M. Bassil avait affirmé qu'il fallait avoir dans le prochain...