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Nouvelle réunion à Paris sur les responsables d'attaques chimiques

Un trentaine de pays se réunissent jeudi et vendredi à Paris pour mieux identifier et punir les responsables d'attaques chimiques, après les utilisations présumées dans la Ghouta en Syrie et l'empoisonnement d'un ex-agent russe par un agent neurotoxique au Royaume-uni.
Ils se retrouvent dans le cadre du Partenariat international contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques, initié par la France en janvier, après les vetos russes à la poursuite d'enquêtes internationales dans le cas de la Syrie.

"Il a été décidé d'organiser une réunion extraordinaire après les attaques de Douma (en Syrie, ndlr) et Salisbury pour marquer l'urgence et travailler ensemble à sortir du blocage actuel", a-t-on indiqué dans l'entourage du chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, qui clôturera vendredi la session en présence d'une douzaine de ministres, dont le Britannique Boris Johnson.
Les 33 pays engagés dans le Partenariat se sont engagés à échanger des informations et à établir des listes de personnes impliquées dans l'utilisation d'armes chimiques, notamment en Syrie, où la guerre a fait plus de 350.000 morts depuis 2011.
"Nous allons discuter de l'élargissement de cette liste noire", avec à la clé des sanctions nationales ou européennes contre les personnes visées, a précisé le diplomate français.

L'attaque chimique présumée perpétrée à Douma, près de Damas, le 7 avril a fait au moins 40 morts, selon des secouristes. Les Etats-Unis, la France et la Grande-Bretagne l'ont attribuée au régime syrien et ont mené des raids le 14 avril contre les capacités chimiques de Damas.
L'empoisonnement de l'ex-agent double russe Sergueï Skripal et de sa fille Ioulia, le 4 mars, a provoqué une grave crise diplomatique entre la Russie et les Occidentaux, qui y ont vu la main de Moscou.
Les Occidentaux veulent également mettre en place un nouveau mécanisme d'identification des responsabilités lors de l'utilisation d'armes chimiques, après le veto russe fin 2017 à la poursuite du mécanisme onusien "JIM".
"D'autres options existent, potentiellement au sein de l'OIAC(Organisation pour l'interdiction des armes chimiques)" pour créer un "mécanisme d'attribution indépendant, impartial, qui ne soit pas entre les mains des Etats", a expliqué le diplomate français.

Les participants à la réunion vont aussi se pencher sur "le programme chimique clandestin qui a été préservé et caché" en Syrie malgré l'engagement pris par le régime syrien de le démanteler en 2013, a-t-on ajouté de même source.
Tous les Etats ayant ratifié la Convention pour l'interdiction des armes chimiques de 1993 (seuls la Corée du Nord, l'Egypte et Israël n'y ont pas adhéré) sont invités à rejoindre le Partenariat.
L'Arabie saoudite, la Bulgarie et l'Autriche doivent rejoindre prochainement ce club réunissant des pays de tous les continents, à l'exception notable de la Russie.

La France a gelé en janvier les avoirs de 25 entités et responsables d'entreprises syriens mais aussi français, libanais ou chinois, soupçonnés d'alimenter le programme syrien d'armes chimiques.

Un trentaine de pays se réunissent jeudi et vendredi à Paris pour mieux identifier et punir les responsables d'attaques chimiques, après les utilisations présumées dans la Ghouta en Syrie et l'empoisonnement d'un ex-agent russe par un agent neurotoxique au Royaume-uni. Ils se retrouvent dans le cadre du Partenariat international contre l'impunité de l'utilisation d'armes chimiques,...