"Le processus de paix n'est certainement pas mort", a déclaré le secrétaire d'Etat Mike Pompeo lors d'un entretien à la chaîne Fox. "Nous y travaillons dur", a-t-il assuré. "Nous espérons pouvoir trouver une issue favorable là-bas aussi."
Lundi, les Etats-Unis doivent inaugurer leur ambassade à Jérusalem, coïncidant avec le 70e anniversaire de la création d'Israël en 1948.
Le déménagement de l'ambassade, jusqu'ici située à Tel Aviv, marque une rupture unilatérale avec des décennies de diplomatie américaine.
Elle va aussi à l'encontre du consensus international, qui voulait que les ambassades ne soient pas situées à Jérusalem tant que la question du statut de la ville n'avait pas été réglée entre Israéliens et Palestiniens.
Pour le conseiller à la sécurité nationale John Bolton, loin de saper le processus de paix, ce déménagement "le rend plus facile" à mener à bien. "C'est la reconnaissance d'une réalité", a-t-il fait valoir dimanche lors d'un entretien à la chaîne américaine ABC.
"Reconnaître une réalité améliore toujours la probabilité de (parvenir à la) paix", a-t-il martelé.
Des milliers de Palestiniens sont attendus lundi à la frontière entre la bande de Gaza et Israël pour protester contre l'installation de l'ambassade américaine à Jérusalem.
"Ils ne réagissent pas bien", a reconnu samedi l'ambassadeur américain en Israël, David Friedman, lors d'un entretien à la chaîne Fox News.
Mais pour lui, leur perception "va évoluer avec le temps parce qu'ils vont comprendre que les Etats-Unis continuent à tendre la main de manière pacifique". Les Etats-Unis, a-t-il affirmé, "sont là pour aider les Palestiniens".
"Je pense que nous allons faire des progrès" dans le processus de paix, a déclaré le diplomate américain.
Pour l'envoyé palestinien aux Etats-Unis Husam Zomlot, le gouvernement américain a "abandonné de lui-même le rôle de conciliateur" en choisissant de déménager son ambassade, une décision qui "crée un conflit religieux plutôt qu'une paix digne".
Pour autant, a exhorté l'envoyé de l'Organisation de libération de la Palestine (OLP) dans une déclaration transmise à l'AFP, "nous ne devons pas renoncer à notre conviction que la paix est possible".
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