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Erdogan entame sa visite au Royaume-Uni, un allié "précieux et fiable"

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a entamé dimanche une visite officielle de trois jours au Royaume-Uni, un allié qu'il a qualifié de "stratégique", "précieux et fiable" avant de rencontrer mardi la reine Elizabeth II et la Première ministre Theresa May.

Sa visite portera principalement sur les questions géopolitiques et économiques. Il doit aborder avec la cheffe du gouvernement britannique la situation actuelle en Syrie et en Irak, l'accord sur le nucléaire iranien, dont les États-Unis se sont retirés mardi, et la lutte contre le terrorisme.

"Le Royaume-Uni est un allié stratégique, que nous jugeons précieux et fiable", a souligné Recep Tayyip Erdogan dimanche, lors d'une courte allocution au Forum Tatlidil, qui rassemblait à Reading, à l'ouest de la capitale britannique, des hommes d'affaires et des investisseurs des deux pays. "Je considère le partenariat entre la Turquie et le Royaume-Uni comme nécessaire", a-t-il ajouté.

L'accroissement des échanges commerciaux entre les deux pays sera également évoqué, alors que les Britanniques s'apprêtent à sortir de l'Union européenne dans quelques mois. "Nous sommes prêts à coopérer davantage avec le Royaume-Uni après le Brexit, dans tous les domaines", a assuré le président turc. 

En 2017, les échanges bilatéraux entre les deux pays s'élevaient à 14 milliards de livres (15,8 milliards d'euros) selon les chiffres de l'Office des statistiques nationales britanniques. "Je pense que le potentiel de nos deux pays est au-delà de ce chiffre", a déclaré Recep Tayyip Erdogan. 

Il sera reçu mardi par la reine Elizabeth II, et s'entretiendra avec Theresa May avec qui il tiendra une conférence de presse dans la soirée. Il s'exprimera également la veille lors d'une conférence au centre de réflexion londonien de Chatham House.

Sa visite survient à quelques semaines des élections présidentielle et législatives anticipées du 24 juin en Turquie. M. Erdogan règne sans partage sur la scène politique turque depuis 15 ans et entend asseoir davantage son pouvoir lors de ce scrutin, qui marquera le passage à un système présidentiel avec un chef de l'État aux pouvoirs élargis.

"Sous le couvert de l'état d'urgence, les autorités turques ont délibérément entrepris de démanteler la société civile, enfermant les défenseurs des droits de l'homme, et créant un climat de peur étouffant", a dénoncé Kate Allen, directrice d'Amnesty International au Royaume-Uni, appelant Theresa May à faire des droits de l'homme "une priorité" dans ses échanges avec le président turc.

Plusieurs organisations défendant les libertés fondamentales ou représentant les populations kurdes ont lancé des appels à manifester en marge de la visite du président turc. Journalistes sans frontières, Index on Censorship, ou encore l'International Freedom of Expression Exchange organisent un rassemblement mardi à Londres pour défendre la liberté de la presse en Turquie.

Le président turc Recep Tayyip Erdogan a entamé dimanche une visite officielle de trois jours au Royaume-Uni, un allié qu'il a qualifié de "stratégique", "précieux et fiable" avant de rencontrer mardi la reine Elizabeth II et la Première ministre Theresa May.Sa visite portera principalement sur les questions géopolitiques et économiques. Il doit aborder avec la cheffe du gouvernement...