La fourniture à la Syrie de systèmes de missiles sol-air S-300 n’est pas à l’ordre du jour, déclare au quotidien russe Izvestia Vladimir Kojine, conseiller du président Vladimir Poutine, chargé de la coopération militaire avec les pays étrangers. Le mois dernier, à la suite de frappes aériennes occidentales en Syrie, Moscou n’avait pas exclu de fournir des S-300 à l’armée du président Bachar el-Assad.
Les déclarations de Vladimir Kojine font suite à la visite du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu mercredi dernier à Moscou. À l’issue de sa rencontre avec Poutine, M. Netanyahu avait jugé peu probable que la Russie tente de limiter les opérations militaires israéliennes en Syrie. « Pour l’instant, il n’est pas question de livraison de nouveaux systèmes modernes (de défense aérienne à la Syrie) », a déclaré Vladimir Kojine au Izvestia. « L’armée syrienne a déjà tout ce dont elle a besoin », a-t-il ajouté.
Le Kremlin a tenu hier à souligner qu’il ne s’agissait nullement d’un virage à 180 degrés sur ce dossier. « Nous n’avons jamais annoncé de livraison (de S-300 à la Syrie), a dit son porte-parole, Dmitri Peskov. Nous avons simplement déclaré qu’après les frappes (occidentales), la Russie se réservait évidemment le droit de faire tout ce qu’elle jugerait nécessaire. » Israël craint que, si l’armée syrienne se dote de S-300, cela compliquera les frappes de Tsahal en Syrie contre les convois d’armes destinés aux miliciens du Hezbollah, alliés de Damas et soutenus par l’Iran.
Moyen Orient et Monde
La fourniture de missiles S-300 à Damas pas à l’ordre du jour, dit Moscou
OLJ / le 12 mai 2018 à 00h00
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