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Gaza : le Hamas ne s'oppose pas au franchissement de la frontière par des manifestants

Un haut responsable du Hamas a affirmé jeudi ne pas s'opposer au franchissement par des milliers de Palestiniens de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d'Israël, lors des manifestations qui coïncideront la semaine prochaine avec l'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem.

"Quel est le problème avec le franchissement par des centaines de milliers (de Palestiniens) de la barrière qui n'est pas une frontière?", a affirmé à la presse Yahya Sinwar, le chef du Hamas à Gaza. Il répondait à une question sur ses attentes des manifestations "pacifiques", selon lui, prévues lundi et mardi.

Cinquante-deux Palestiniens ont été tués par les forces israéliennes depuis le début, le 30 mars, d'un mouvement de protestation revendiquant le droit des Palestiniens à retourner sur les terres dont ils ont été chassés ou qu'ils ont fuies à la création d'Israël en 1948. La plupart d'entre eux ont été tués par balles lors de protestations et de heurts près de la barrière qui sépare Israël et Gaza. Certains manifestants lancent des pierres et des engins incendiaires en direction des soldats. Aucune victime n'est toutefois à déplorer côté israélien, preuve, selon M. Sinwar, que les protestations sont pacifiques. Le chef du mouvement islamiste à Gaza a toutefois mis en garde contre les risques de débordement, disant espérer qu'Israël ne fasse pas usage de la force.

Il a par ailleurs sévèrement dénoncé le blocus qu'Israël impose depuis 2007 à l'enclave dirigée par le Hamas, auquel l'Etat hébreu a livré trois guerres depuis 2008. "La bande de Gaza ressemble à un tigre affamé et abandonné dans une cage depuis 11 ans", a affirmé M. Sinwar. "Maintenant le tigre est lâché et personne ne peut savoir ce qu'il fera".
La bande de Gaza souffre d'une pénurie chronique d'eau et de carburant, le chômage s'élève à 45% et plus des deux tiers de la population dépendent de l'aide humanitaire.

L'armée israélienne considère que les manifestants sont instrumentalisés par le Hamas et affirme que ses soldats ne tirent à balles réelles qu'en dernier recours, quand les moyens non létaux ont été épuisés, afin d'empêcher des infiltrations ou de parer à un danger pour les soldats et les civils israéliens riverains de l'enclave. Mais les Palestiniens affirment que les manifestants tués ne représentaient pas un danger pour les soldats. Des enquêtes indépendantes ont été réclamées par l'ONU et l'Union européenne.

Des milliers de Palestiniens sont attendus près de la barrière de sécurité lundi, date de l'inauguration controversée de l'ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Son transfert depuis Tel-Aviv concrétise la promesse du président Donald Trump de reconnaître Jérusalem comme capitale d'Israël. Cette décision a ulcéré les Palestiniens, qui considèrent Jérusalem-Est comme la capitale de l'Etat auquel ils aspirent.

Le Hamas est considéré comme une organisation "terroriste" par Israël, les Etats-Unis et l'Union européenne.

Un haut responsable du Hamas a affirmé jeudi ne pas s'opposer au franchissement par des milliers de Palestiniens de la barrière de sécurité séparant la bande de Gaza d'Israël, lors des manifestations qui coïncideront la semaine prochaine avec l'ouverture de l'ambassade américaine à Jérusalem."Quel est le problème avec le franchissement par des centaines de milliers (de ...