Deux missiles balistiques, tirés par les rebelles Houthis du Yémen soutenus par l'Iran, ont visé mercredi la capitale saoudienne Riyad, a indiqué le porte-parole de la coalition qui intervient militairement contre ces insurgés.
La défense antiaérienne saoudienne a "intercepté" un missile et l'autre est tombé dans une zone désertique au sud de Riyad, a précisé ce porte-parole militaire saoudien, le colonel Turki al-Maliki.
Ces missiles ont été tirés "aveuglément" vers la capitale "avec l'intention de toucher des zones habitées", a-t-il dit en dénonçant "des miliciens et terroristes, vassaux de l'Iran", qui cherchent à "menacer la sécurité de l'Arabie saoudite, de la région et du monde".
Plus tôt, la chaîne de télévision d'Etat saoudienne El-Ekhbariya avait indiqué que deux missiles avaient été interceptés au dessus de Riyad. Un photographe de l'AFP avait déclaré avoir entendu deux explosions.
La chaîne Al-Massirah, contrôlée par les houthis du Yémen, a revendiqué le tir d'une "salve de missiles" sur des sites économiques de la capitale saoudienne.
Par ailleurs, dans le sud de l'Arabie saoudite, la défense antiaérienne a "intercepté" et "détruit" mercredi matin un missile balistique tiré en direction de la ville de Jazane, a indiqué l'agence officielle SPA.
Le colonel Maliki a accusé les houthis d'avoir tiré ce missile depuis la province de Saada (nord du Yémen) et d'avoir "délibérément visé des zones civiles peuplées". "Cette action hostile (...) prouve la poursuite de l'implication du régime iranien" dans le conflit au Yémen, a affirmé l'officier saoudien.
Al-Massirah a aussi revendiqué le tir de missile rebelle vers Jazane.
Les tirs de missiles mercredi vers l'Arabie saoudite sont intervenus au lendemain de l'annonce du retrait américain de l'accord nucléaire avec l'Iran. Riyad a déclaré soutenir la décision du président Donald Trump.
Depuis novembre dernier, les rebelles houthis du Yémen ont intensifié les tirs de missiles balistiques en direction de l'Arabie saoudite, y compris la capitale Riyad.
Selon le quotidien américain The New York Times, un commando de bérets verts, les forces spéciales américaines, a été déployé fin 2017 à la frontière saoudienne avec le Yémen pour aider Riyad à trouver et détruire les caches de missiles des houthis.
L'Arabie saoudite intervient depuis mars 2015 au Yémen à la tête d'une coalition pour tenter de rétablir le gouvernement reconnu internationalement. Les rebelles yéménites houthis, issus de la minorité zaïdite (branche du chiisme), contrôlent la capitale Sanaa, ainsi que le nord et une bonne partie de l'ouest du pays.
La guerre au Yémen a fait quelque 10.000 morts, plus de 54.000 blessés et provoqué "la pire crise humanitaire au monde", selon l'ONU.
La défense antiaérienne saoudienne a "intercepté" un missile et l'autre est tombé dans une zone désertique au sud de Riyad, a précisé ce porte-parole militaire saoudien, le colonel Turki al-Maliki.
Ces missiles ont été tirés "aveuglément" vers la capitale "avec l'intention de toucher des zones habitées", a-t-il dit en dénonçant "des miliciens et terroristes, vassaux de l'Iran", qui cherchent à "menacer la sécurité de l'Arabie saoudite, de la région et du monde". Plus tôt, la chaîne de télévision d'Etat saoudienne El-Ekhbariya avait indiqué que deux missiles avaient été...